Conakry 15 Mai (IBC)-C’est encore parti pour une semaine de risque à Conakry. Les forces vives appellent à manifester à nouveau. Cette fois les 17 et 18 mai sont les dates choisies pour le passage à l’acte. Les chefs religieux demandent aux organisateurs d’y renoncer mais pour Aboubacar Biro Soumah, président du PPC et membre de l’ANAD, il « n’en est pas question », rapporte votre quotidien en ligne Infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Le leader du PPC prévient que les forces vives ne reviendront pas sur leur décision de manifester les 17 et 18 mai prochain. En cause, dit-il, le « manque de volonté » des autorités de la transition à dénouer la crise politique en cours dans le pays. Il évoque comme exemple le fait que de nombreux leaders politiques et de la société civile soient toujours sous contrôle judiciaire.
« Le régime de Doumbouya est de mauvaise foi. On ne fait que nous tourner en rond. Mais cela est terminé. Aucun de nos préalables n’a été satisfait. Jusqu’à l’heure où je vous parle, honorable Cellou Baldé, Etienne Soropogui, Mamadou Sylla et tant d’autres sont toujours sous contrôle judiciaire. Compte tenu de tout ça, on ne peut pas donner une une suite à la demande des religieux », martèle le patron du PPC.
Pour Aboubacar Biro Soumah, les chefs religieux ne « jouent pas leur rôle ». Il estime que ces derniers sont dans la « poche » du pouvoir en place. Donc, poursuit-il, il « n’est pas question » d’accepter leur demande de surseoir aux prochaines manifestations.
Le dernier appel à manifester des forces vives s’était soldé par des scènes de violences à Conakry, précisément sur la route Prince. Conséquences : sept morts et une cinquantaine de blessés par balles. Les nouvelles manifestations annoncées pourraient, elles aussi, connaître le même sort.
Oury Maci Bah pour Infosbruts.com
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