Labé, 16 Févr (IBC) – Avec une moyenne de 140 élèves par salle de classe, 5 personnes se partagent un banc prévu pour deux places au collège Konkola, un établissement scolaire public de la commune urbaine de Labé, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Il est difficile de suivre ou de donner des cours au collège Konkola dans la commune urbaine de Labé. Les effectifs sont pléthoriques. 5 élèves se partagent un banc conçu pour deux apprenants. Certains sont assis à même le sol pour suivre le cours dispensé par l’enseignant.
« Nous avons présentement 1540 élèves qui sont repartis dans 13 salles de classe, c’est-à-dire 13 groupes pédagogiques. Ce sont les 13 salles qui sont disponibles. Quand vous faites le ratio, vous trouverez ici quelque chose de 140 et quelques élèves par salle. Vraiment la situation un peu compliquée. La pléthore est là dans les salles de classe » regrette Amadou Tély Diallo, principal du collège Konkola de Labé
Cette situation a sans doute des répercussions très négatives sur la qualité de l’apprentissage et sur les résultats scolaires.
« L’élève qui est mal positionné a des problèmes même pour écrire. En ce moment, plus vous êtes mal assis, difficilement on va vous calmer en classe, parce que souvent il y a des remous, des petits mouvements que vous émettez qui peuvent même perturber le maître. Cette situation a donc un impact dans l’accumulation de connaissances parce qu’on est là dans ce cadre. Il faut que l’enfant vienne ici pour acquérir quelque chose. Mais, il faut encore un minimum de conditions. Nous sommes vraiment devant une situation difficile. Comme vous l’avez constaté » a-t-il ajouté.
En raison de ces effectifs incontrôlés, certains enseignants élaboreraient, des questionnaires qui leur facilitent la correction des copies d’évaluation. Une démarche qui ne correspond pas aux normes pédagogiques.
L’autre conséquence de cette pléthore dans les salles de classe est le fait que l’enseignant ne puisse donner leurs chances aux élèves plus faibles. Ces derniers ne pourront ainsi remédier à leur carence et seront condamnés à l’échec. Cette problématique se pose presque dans tous les établissements scolaires de Labé. Elle interpelle aussi les acteurs du système éducatif et les autorités communales.
Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
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