Guinée, 25 Avr (IBC) – Le président de l’UMP, Boubacar Siddighy Diallo croit que mettre quelqu’un en liberté est toujours une bonne chose, parce que le principe du droit consacre la liberté des citoyens, surtout qu’il n’est pas poursuivi devant une instance judiciaire qui le déclare coupable de quelque chose, a appris votre quotidien en ligne infosbruts.com d’une source officielle.
Se prononçant à se sujet sur le réseau synchronisé du groupe DJOMA MEDIAS, Boubacar Siddighy Diallo fait remarquer que cette libération a un lien avec la date, de ce 25 avril 2022, un délai donné à la junte militaire au pouvoir en Guinée par la CEDEAO pour faire connaître la durée de la transition.
« Monsieur Doumbouya n’avait donc aucune autre issue que de pouvoir, au moins, réduire la peine qui va lui être infligée par la CEDEAO. Et l’une des exigences fondamentales est la mise en liberté du Pr Alpha Condé » a-t-il déclaré.
Le président de l’UMP reste aussi convaincu que malgré tout la Guinée sera sanctionnée par la CEDEAO.
« Contrairement à ce que je voudrais, la Guinée sera sanctionnée. Mais, la CEDEAO, c’est une institution qui est entrain aujourd’hui de se fragiliser à coups de décisions irrationnelles, illégales et injustes. Ils vont condamner la Guinée. Ils vont réduire les libertés de certains membres du gouvernement. Ils vont geler des biens pour s’en limiter là. Et après mettre une épée de Damoclès sur la tête des membres du CNRD. Çà, c’est une certitude mathématique » a-t-il ajouté.
Revenant sur les motifs réels de la libération de l’ancien président de la République de Guinée, Pr Alpha Condé, par les putschistes, l’invité de l’émission ‘’Grand Oral’’ du groupe DJOMA MEDIAS.
« Un acte politique n’est pas comme pile et face. Il y a beaucoup de piles et beaucoup de faces. Tout dépend de l’expérience dont on est investie et de beaucoup d’autres choses. Il y a beaucoup de paramètres dans la libération d’un homme d’Etat comme le Pr Alpha Condé. Il y a des gens qui pensent que c’est un cheval de Troie contre certains dirigeants qui peuvent être candidats et qui menacent, après le ramadan, de reprendre le combat de rues. Le RPG est un parti très fort, très puissant, très installé, très organisé et donc il a besoin de son commandant qui serait aujourd’hui un contrepoids de certains autres politiques dans ce sens-là pour pouvoir diluer l’ardeur de la pesanteur. Mais, on verra ce que ça va donner. Il y a beaucoup d’analyses, mais ce qui est évident, est que le principe voudrait que monsieur Alpha Condé soit libre de ses mouvements jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie. Et quelle culpabilité ? Il faut qu’il y ait des plaintes pour parler de culpabilité. Mais, il est citoyen. Si on a retiré son pouvoir légal, au moins qu’on lui laisse sa liberté fondamentale » a-t-il précisé.
A ceux qui disent que ce n’est pas en réalité une liberté qui a été accordée au Pr Alpha Condé par les nouvelles autorités du pays, l’honorable Boubacar Siddighy Diallo répond qu’il s’agit d’un début.
« Le président Alpha Condé n’est pas un citoyen simple. Il a occupé de hautes fonctions, il a posé des actes, il a le statut d’ancien chef d’Etat. Il a donc besoin d’être sécurisé, protégé. Il a aussi une santé fragile. L’afflux et la pression sociale qui vont s’abattre sur lui risqueraient de causer aussi d’autres dommages. Il faut donc le mettre à l’abri de tout ça. Si on ouvre son portail et on dit que tout le monde peut entrer, les gens venir chez lui de partout » rassure-t-il.
Le jeune leader politique souhaite également que le CNRD défie la CEDEAO.
« Moi-même, je vais aider le CNRD à défier la CEDEAO. Même si j’ai des choses à reprocher au CNRD aujourd’hui pour lesquelles je ne suis pas tout à fait content, parce qu’il est entrain de dévier de façon très dangereuse de ce qu’il nous a promis. Mais, pour ce qui est pour le cas de la CEDEAO, je les soutiendrai » a-t-il promit.
Pourquoi est-il aussi remonté contre cette institution sous-régionale ?
« Une institution doit inspirer confiance. La confiance se bâtit autour des actes que vous posez en respectant les principes et les valeurs qui fondent votre âme. L’âme de la CEDEAO ce sont les actes constitutifs de son institution. Il condamne le Mali sur la base de rien. Aucun acte de la CEDEAO ne lui donne droit de fermer les frontières de ses Etats. Le principe fondamental de la CEDEAO, c’est la libre circulation des personnes et des biens entre les pays membres. Comment voulez-vous dire au Sénégal de fermer ses frontières aux maliens ? C’est du non droit. Des chefs d’Etat se réunissent et violent les principes des BABA de leur institution de cette façon et que des citoyens africains se mettent à spéculer et à soutenir ça. L’Afrique va où ? Aujourd’hui, il appartient à l’élite africaine de faire respecter l’esprit de nos accords et de nos lois » a-t-il conclu son grand oral sur DJOMA FM.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Infosbruts.com
Contacts : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 664 467 171