Guinée, 05 Mars (IBC) – Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), Mory Condé dément avoir déclaré que le mandat des élus locaux allait prendre fin le 18 février dernier. Selon lui, la presse a déformé ce qu’il avait dit lors de son séjour de mission à Kindia. C’est ce qui ressort de sa visioconférence de jeudi avec les administrateurs territoriaux du pays, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Cette rencontre par visioconférence a été une occasion pour Mory Condé d’éclairer ses interlocuteurs sur la question de savoir si le mandat des élus locaux est déjà à terme ou pas, et de les mettre en garde contre certaines pratiques.
« A un moment donné, lorsque j’ai été à Kindia, il y a des journalistes qui, par déformation, ont fait comprendre qu’à partir du mois de février les conseillers communaux vont quitter. Mais je pense que, même si toutes les radios de la Guinée chantent cela, tant que vous ne recevez pas des instructions, de la part de Conakry…… Vous n’allez même pas recevoir des instructions parce que la dissolution d’un conseil communal relève de la compétence du chef de l’Etat », a-t-il précisé d’un ton ferme.
Contrairement à la perception que le public a de sa communication à Kindia, il a laissé entendre que : « même si leur mandat est fini…ils restent en fonction ». Mais il a prévenu que ceux d’entre eux qui se rendront coupables des faits de détournement, seront dissouts.
Pour finir, l’homme fort du département de l’administration et de la décentralisation a dit être au courant des magouilles de certains préfets. Ces magouilles consistent à soutirer de l’argent à des individus en échange d’une garantie de leur insertion dans les délégations spéciales à venir. Mais il a mis en garde les auteurs.
« J’apprends que certains préfets seraient déjà derrière des manipulations parce qu’il y a Paul ou Pierre qui sont venus les voir pour les délégations spéciales. Je répète : partout où il y aura un soulèvement contre une délégation spéciale, le préfet s’en ira. C’est clair », a martelé Mory Condé.
Ces précisions du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation sont un ouf de soulagement pour les élus locaux. Depuis le 18 février 2023, date qui était censée marquer la fin de leur mandat, ils étaient dans une sorte d’alerte. Alerte par peur d’être destitués par décret présidentiel. Mais ce souci est désormais derrière eux. Ils restent à leurs postes jusqu’à l’organisation des nouvelles élections communales et communautaires.
Oury Maci Bah pour infosbrut.com
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