Labé, 03 Fév (IBC) – les tarifs de location des boutiques et magasins sont à la hausse dans la commune urbaine de Labé où il faudra débourser entre 2 à 4 millions de francs guinéens pour obtenir un local et les commerçants à bout de souffle accusent les autorités communales, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
A Labé, la capitale économique de la Moyenne Guinée, les commerçants sont à bout de souffle. Depuis quelques jours, ils constatent impuissamment l’augmentation des frais de location des boutiques et magasins. Une situation face à laquelle ils ne sauraient garder le silence.
« Vraiment, les choses sont très chères, surtout en ce qui concerne les frais de location. Un magasin à 4 millions, 3 millions, 2 millions et 2 millions 500 mille, il faut avoir 10 millions ou 12 millions d’intérêts par mois. Qui peut avoir un bénéfice de 4 millions, 8 millions ou 10 millions actuellement ? On ne peut avoir ça. Finalement, c’est la perte qui vient » regrette Elhadj Chérif Hamid Haïdara, président de la branche OGDH des commerçants de Labé.
La situation devient réellement préoccupante. Les commerçants sont désormais obligés de se constituer en groupe de 2 ou 3 pour faire face à ces tarifs.
« Finalement, on est entrain de voir si les commerçants peuvent se réunir et se donner la main à 2, 3 ou cas dans un magasin. Sinon, le commerçant ne pourra plus s’en sortir » ajoute Elhadj Chérif Hamid Haïdara.
Certains préfèrent même jeter l’éponge et opter pour la migration : « beaucoup de gens seront obligés de laisser le commerce et faire autres choses. Vous avez actuellement, il y a trop de banditisme à Labé. Les gens ne savent plus qu’est-ce qu’il faut faire. Certains vont sortir, d’autres vont partir vers la méditerranée. Ils vont traverser le grand désert. Finalement, ce sont des pertes. Les uns et les autres sont convoqués par les services de sécurité. Tel me doit, tel me doit. Mais, en réalité, c’est la consommation des magasins » insiste-t-il.
Dans le secteur du commerce on pointe un doigt accusateur sur les autorités communale.
« La commune, la chambre de commerce régionale et préfectorale doivent être entre les pauvres commerçants et les propriétaires des bâtiments » déclare Boubacar Bah, un vendeur de ciment dans la commune urbaine de Labé.
Cette augmentation fantaisiste des frais de location des boutiques et magasins dans la commune urbaine de labe intervient dans un contexte socio-économique financier très difficile.
Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
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