Connu pour son militantisme au sein de l’UFDG depuis le temps d’Alpha au pouvoir, Mamadou Saliou Barry est encore recherché par la justice guinéenne. Son calvaire a commencé le 18 février 2018. Ce jour-là, il a été Kidnappé chez lui à Dar Es Salam puis brutalisé par des éléments de l’eco 18 de Cosa, venus à bord de trois picks-ups. Ensuite, il a été conduit à la gendarmerie de Cosa.
Sur place, se trouvait le général Bala Samoura, colonel d’alors. D’ailleurs, c’est lui qui s’était occupé de l’interrogatoire de Mamadou Saliou. Après l’avoir torturé, il l’a fait transférer au camp militaire de Soronkoni. C’est à Kankan, deuxième plus grande ville de la Guinée. Mais après un mois et quinze jours de détention, le jeune opposant s’est évadé.
Quand la justice a eu vent de son évasion, elle a émis un mandat de recherche contre lui. C’était le 18 avril 2018.
Alors les services de sécurité se sont mis de nouveau à sa recherche. Mais il avait déjà quitté le pays par peur pour sa vie.
Depuis le 05 septembre 2021, la Guinée est dans un autre régime. Mais les mêmes pratiques que le jeune Mamadou Saliou Barry dénonçait sont toujours d’actualité. Il s’agit principalement de la répression des manifestations, de la traque d’opposants et des tueries dans les protestations de rue. D’ailleurs, toute forme de contestation populaire est actuellement interdite dans le pays. A la moindre tentative du contraire, surtout s’il est question d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable, la police et la gendarmerie interviennent et répriment les meneurs.
Le 12 octobre 2021, le général Bala Samoura a été nommé par décret à la tête du haut commandement de la gendarmerie nationale. Ensuite, des gendarmes lourdement armés ont fait une nouvelle descente musclée dans la famille de Mamadou Saliou Barry, menaçant de mort les personnes trouvées sur place si elles ne leur disaient pas où il se trouvait.
Oury Maci Bah pour Infosbruts com
Tél: 628533966