Labé, 25 Mai (IBC) – En prélude au lancement des premières épreuves du concours de recrutement à la fonction publique prévu ce dimanche, 26 mai 2024, au complexe scolaire Wouro, dans la commune urbaine de Labé, le directeur général de la fonction publique, Yamoussa Nana Camara s’est confié à la radio rurale régionale pour apporter des précisions sur les conditions d’organisation de la phase pilote de ce test, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com, basé en Moyenne Guinée.
Le directeur général de la Fonction Publique (DG-FP), Yamoussa Nana Camara a commencé par rappeler que ce concours, premier du genre, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique d’assainissement de la fonction publique guinéenne, initiée par les autorités de la transition, au lendemain de la prise de responsabilité par le CNRD, le 5 septembre 2021.
« Depuis l’arrivée au pouvoir de monsieur le président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, le 5 septembre, l’un des objectifs assignés à ce département, c’est d’assainir le fichier de gestion administrative au niveau de la fonction publique qui aura pour conséquence le recrutement de jeunes, parce que quand nous allons assainir ce fichier il y a un certain nombre de place qui vont être libérées. Cela va permettre de recruter de jeunes fonctionnaires qui ne travaillent pas. La deuxième conséquence qu’on peut tirer de cet assainissement, c’est l’augmentation du traitement des fonctionnaires » a-t-il expliqué.
C’est pourquoi, depuis 2021, le Ministère du Travail et de la Fonction Publique a fait de gros efforts en matière d’assainissement du fichier et beaucoup de postes ont été libérés.
« Monsieur le président de la République a donné des instructions fermes au Ministère du Travail et de la Fonction Publique de procéder au recrutement des quelques jeunes fonctionnaires. C’est dans ce cadre qu’il a été demandé à tous les départements ministériels d’exprimer leurs besoins en effectifs. Ces besoins ont été exprimés. Ils ont été centralisés au Ministère du Travail et de la Fonction Publique. Après la centralisation, nous sommes maintenant à la phase d’organisation des concours de recrutement de ces jeunes fonctionnaires » a-t-il ajouté.
Ainsi, ce dimanche, 26 mai 2024, le Ministère du Travail et de la Fonction Publique organise l’opération test sur toute l’étendue du territoire national.
« Cette opération commence par le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables. Il n’y a que ce département qui est concerné pour la journée de ce dimanche » avec des nouveautés : « pour entrer à la fonction publique, le principe fondamental, c’est le concours. Et pourquoi le concours ? Je crois que depuis la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, en son article VI, qui prévoit que tous les citoyens sont égaux devant les services publics. La seule différence qui doit exister entre les citoyens, c’est leurs intelligences, leurs capacités et leurs savoirs. Pour ce faire donc, pour instaurer ce principe d’égalité entre les citoyens vis-à-vis des services publics, nous avons décidé d’organiser un concours de recrutement pour ce département. La nouveauté est que cette fois-ci nous avons introduit des tablettes dans le processus de recrutement. Avant, on convoquait les candidats dans les salles de classe où ils composent avec un sujets de culture générale et un autre de spécialité. Après, il faut constituer le jury pour la correction. Cette fois-ci nous avons décidé vraiment de moderniser le système de recrutement à la fonction publique pour instaurer l’égalité de chance. Quand on parle de recrutement à la fonction publique, il y a beaucoup qui se méfient, parce qu’ils se disent que c’est déjà fini. Ils ont fini de recruter, ils ont fini de prendre leurs parents. On veut démontrer, cette fois-ci que ce n’est plus le cas à la fonction publique guinéenne. Ceux-là qui peuvent passer le concours et d’être admis, ce sont les gens qui ont la capacité, qui ont la connaissance. A travers donc les tablettes, nous voulons vraiment réduire l’intervention humaine au maximum. Car, c’est à travers cette intervention humaine que beaucoup de choses peuvent se passer, qu’il pourrait y avoir des fraudes » a rassuré Yamoussa Nana Camara.
Toutes les dispositions semblent être déjà prises pour le bon déroulement de concours dans la ville de Labé.
« Nous avons identifié les surveillants et du personnel du secrétariat, nous avons procédé à leur formation et à leur information parce qu’ils jouent un rôle fondamental dans la réussite de cette opération. Après cela, nous avons essayé d’identifier le centre retenu au niveau de la région de Labé. C’est le Lycée Wouro où nous avons 8 salles de classe. Chaque salle de classe comporte 30 personnes. Après l’identification des salles, nous avons procédé au marquage des PV sur les tables. Nous procédé à l’installation des applications et de l’internet dans les tablettes. A l’instant, tout est prêt, tout est fait, toutes les dispositions sont prises pour la bonne réussite de cette opération ce dimanche » a-t-il insisté.
Il convient de signaler qu’ils sont 220 candidats dont 120 filles pour le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables dans la région de Labé contre 3177 candidats au niveau national pour juste 84 places à pourvoir au compte de ce département.
Par ailleurs, au total 140.000 candidats ont pu remplir toutes les conditions et ont été retenus pour 10.000 places à pourvoir pour l’ensemble des départements ministériels concernés.
A côté, 10 000 autres places sont disponibles pour la fonction publique locale au compte des collectivités décentralisées.
Il est à préciser aussi que la décentralisation des opérations de recrutement vise à poster les admis dans les régions où ils ont passé le concours et où ils devront exercer pendant un bon moment avant de se déplacer « pour raison de service. »
Idrissa Sampiring DIALLO
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