Labé, 13 Mai (IBC) – L’Université de Labé a reçu, jeudi, 11 mai 2023, la visite de prise de contact du nouveau représentant résident de l’UNFPA, Dr Francesco GALTIERI qui vient de rejoindre la Guinée avec plus de 20 ans d’expérience dans les relations internationales et les négociations multilatérales, travaillant à la fois sur la programmation de développement, ainsi que la planification et la réponse humanitaire, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com, basé en Moyenne Guinée.
Cette visite du nouveau représentant résidant de l’UNFPA en Guinée, Dr Francesco GALTIERI à l’Université de Labé s’inscrit dans le cadre d’une tournée de prise de contact avec les services administratifs et partenaires. Elle vise aussi à toucher du doigt les réalités des réalisations du Fonds des Nations Unies pour la Population.
En souhaitant la bienvenue à l’hôte de marque et l’importante délégation qui l’accompagne, le secrétaire général de l’Université de Labé, Dr Moussa Diakité a précisé que son institution compte à peu près 3.000 étudiants dans une zone rurale.
« Depuis longtemps, avec le responsable du sous-bureau UNFPA à Labé, nous avons jugé nécessaire d’ouvrir un centre convivial qui va non seulement s’intéresser aux étudiants de l’Université de Labé, mais aussi à toute la zone rurale. Cela fait à peu près 5 ans que ce centre fonctionne à merveille, parce qu’on a mis à la tête de ce centre un jeune qui a su faire les choses. Chaque année, il renouvelle son bureau à partir des étudiants. Ces pairs éducateurs passent dans les classes parler de l’avortement, des maladies sexuellement transmissibles y compris le VIH/Sida, de la planification familiale. C’est de l’éducation. Nous aussi, nous avons notre rôle à jouer. Nos efforts conjugués aideront à diminuer ces maladies et ces fléaux. Nous sommes donc à votre disposition, à votre écoute pour qu’ensemble on puisse œuvrer pour donner la santé à notre population, non seulement à l’université mais aussi dans la localité de Labé » a-t-il déclaré.
En appui aux propos de son secrétaire général, le recteur de l’Université de Labé, Dr Mohamed Chérif Sow a vivement salué la visite du nouveau représentant résidant de l’UNFPA, Dr Franscesco GALTIERI.
« A travers les explications de notre secrétaire général, Dr Moussa Diakité, on aperçoit que ce partenariat avec l’UNFPA a déjà apporté beaucoup de résultats positifs aujourd’hui à l’Université et qui sont visibles. On a le sentiment que cette démarche va amplifier davantage ce qui est en cours et initier certainement de nouvelles actions fortes qui vont avoir encore un impact plus important. C’est vraiment l’espoir mais c’est aussi un engagement. Puisque, comme il l’a dit, nous avons également comme objectif vraiment d’œuvrer en faveur du bien-être au sein de la communauté universitaire y compris les étudiants, les enseignants mais aussi tout le reste. Cela même inscrit dans notre projet d’établissement. L’amélioration du cadre de vie commence par la santé et la santé commence justement par ces éléments-là d’accompagnement pour que les gens soient éduqués à comment préserver sa santé. C’est extrêmement important. L’université c’est le lieu privilégié pour faire en sorte qu’une telle démarche puisse ensuite se disséminer partout maintenant dans la communauté, dans la population, parce qu’on a à faire à une population qui a un certain niveau d’éducation et donc qui est à même de comprendre les enjeux et de contribuer à la sensibilisation. Et on le dit souvent avec nos étudiants et nos étudiantes qu’en réalité ils sont déjà des privilégiés. Nous comptons, d’ailleurs, sur eux pour promouvoir les valeurs que nous avons ici au sein de la communauté » a-t-il rassuré.
Poursuivant sa communication de circonstance, Dr Mohamed Chérif Sow a pris l’exemple du cas spécifique des femmes qui méritent d’être incluses à travers l’inclusion sociale.
« Cela passe par l’éducation. Elles ont la chance déjà de bénéficier de cette éducation pour en arriver jusqu’à l’université. Les statistiques dans les pays comme les nôtres pour un jeune qui arrive à franchir toutes les étapes pour atteindre l’université sont faibles. Elles sont d’autant plus faibles pour la couche féminine. Une fille qui arrive à l’université, c’est déjà un grand privilège. Il faut l’accompagner, mais il faut aussi qu’elle se prenne en charge et qu’elle utilise cet accompagnement là à bon échéant » a-t-il ajouté.
Revenant à l’amélioration du cadre de vie inscrit en lettre d’or dans le projet d’établissement de l’Université, le Recteur Dr Mohamed Chérif Sow a expliqué à son hôte de marque que cet objectif est à atteindre à travers le renforcement des capacités opérationnelles du centre convivial et de tous les autres services annexes notamment l’infirmerie.
« Nous avons une infirmerie ici que nous avons décidé de redynamiser et d’équiper davantage et d’outiller en termes de formation et de personnel qualifié. Pour passer d’une infirmerie à un centre médical avancé, parce qu’en réalité le besoin est énorme. La communauté est déjà importante. Mais, on s’aperçoit qu’on ne peut pas se limiter simplement à notre communauté universitaire. La population aux alentours aussi a des besoins. Et c’est bien naturelle qu’une institution telle que la nôtre puisse impacter cette communauté aussi du point de vue santé. nous envisageons cela et je pense que cela peut constituer dans le futur des actions dans lesquelles, peut-être, s’il y a la possibilité on peut arriver à obtenir votre accompagnement » a souhaité Dr Mohamed Chérif Sow.
En attendant, le Recteur de l’Université de Labé a reconnu qu’il faut agir là où le mal est le plus criard.
« Au niveau notamment de la gent féminine, il y a des problèmes spécifiques. Nous constatons par exemple des étudiantes qui viennent ici avec des bébés ou qui ont des grossesses ici. C’est une situation un peu délicate. Nous avons un service genre et équité aussi qui a pour projet de créer un service de garderie d’enfants au sein de l’université. C’est un projet qui, personnellement, m’engage, m’intéresse et bien sur maintenant il faut les moyens et des structures d’accompagnement pour permettre de le concrétiser, parce que ces étudiantes-là aussi méritent d’être aidées pour que leur état de famille ne soit pas un frein à leur évolution dans leurs études » a-t-il relevé.
De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
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