Télimélé, 06 Mai (IBC) – Le juge de paix de Télimélé, Raymond Bambey Kamano s’est récemment confié à une radio privée basée à Labé pour déplorer pour ne pas dire dénoncer l’intervention intempestive des sages de la localité dans certaines procédures judiciaires, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com, basé en Moyenne Guinée.
La justice de paix de Télimélé est régulièrement saisie de cas de viol, de vol de bétail, de coups et blessures, de menaces, de vol et de tant d’autres.
« A chaque fois que nous nous sommes saisis, nous faisons notre travail. On les cite devant la justice de paix. Nous procédons à leur jugement » a-t-il rassuré avant d’évoquer les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans le cadre de la lutte permanente contre l’insécurité dans la préfecture.
« Nous avons des difficultés ici au niveau même des forces de défense, notamment la gendarmerie et la police qui sont en sous-effectif. Si vous prenez par exemple la gendarmerie, ils ne sont pas assez nombreux. Son effectif n’est pas tellement considérable. Idem que la police. Ce qui fait qu’ils ont tous des difficultés à pouvoir traquer les bandits. Mais, dans la cité on arrive à mettre mains sur certains délinquants primaires. Par contre, ce n’est pas facile d’appréhender les grands délinquants, par exemple ceux qui se livrent au trafic de drogue, vu l’effectif de la gendarmerie et de la police » a ajouté le juge de paix de Télimélé, Raymond Bambey Kamano.
Il y a quelques mois, deux imams s’étaient bagarrés dans une mosquée à Bourouwal Sounki. L’un s’est retrouvé à l’hôpital et l’autre à gendarmerie.
« Ce dossier a été enquêté par la gendarmerie. Mais, vous savez, ici à Télimélé, il y a un problème. Nous avons certaines difficultés quant à certains dossiers, parce qu’ici les imams, les sages aiment trop intervenir dans certains dossiers. Souvent quand un dossier est à la phase d’enquêtes, les sages viennent souvent pour intervenir. C’est ce qui nous intrigues ici souvent. Dans ce dossier, la victime avait été rétablie et elle a désisté. Finalement, les sages sont venus plaider au niveau de la gendarmerie pour qu’on puisse freiner la procédure » a-t-il relevé.
Idrissa Sampiring DiALLO pour infosbruts.com
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