Guinée, 07 Mai (IBC) – Dans une interview accordée au Groupe Evasion Guinée au sujet de l’appel à manifester des forces vives, l’honorable Boubacar Siddighy Diallo, président de l’UMP déclare qu’il existe d’autres voies de recours pour se faire entendre et regrette l’option des nouvelles autorités du pays de vouloir faire une refondation sans les partis politiques, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com, basé en Moyenne Guinée.
L’ancien député guinéen demande aux forces vives de Guinée de saisir les juridictions pour attaquer notamment la décision interdisant les manifestations de rue.
« Toutes les parties sont responsables de ce qui se passe actuellement. Aussi bien l’Etat que les partis politiques qui ont des préalables. Lorsque pour des préalables vous demander de retirer des mains de la justice toutes les plaintes qui ont été formulées par elle contre des citoyens, c’est du non-droit. Ça n’existe dans aucun pays au monde. Ensuite, vous dites que vous ne faites plus de poursuites contre ces gens-là. Cela veut dire que vous mettez ces gens au-dessus de toutes les normes légales et constitutionnelles du pays. Il n’y a aucun citoyen qu’on ne peut interpeller par voie de justice. Et il n’y a aucun citoyen auquel on peut donner une absolution totale de toute redevabilité devant la justice. C’est hallucinant ! Ce n’est pas possible » a-t-il expliqué avec beaucoup de convictions.
Parlant de la part de responsabilité de l’Etat, le président de l’UMP-Guinée, l’honorable Boubacar Siddighy Diallo regrette l’option de l’Etat « vouloir faire cette refondation sans les partis politiques. C’est une grosse erreur. Il faut associer tous les partis politiques parce que ce sont des institutions qui sont là pour les guinéens » a-t-il ajouté avant de préciser qu’il est contre l’organisation des manifestations projetées par les forces vives de Guinée.
« Je ne suis pas pour dès lors qu’il y a eu plus de 700 manifestations et il y a eu plus de 200 familles qui sont endeuillées. Moi, je ne peux pas donc être d’accord pour les manifestations. Mais, par contre, je suis d’accord avec la revendication des droits. Je souhaiterais même que les forces vives fassent des recours judiciaires pour attaquer l’acte de restriction des manifestations sur la voie publique et que, également, ils essayent de faire d’autres recours par rapport à tous les détenus. Toute l’énergie qu’ils se donnent pour descendre dans la rue, ils peuvent la faire en allant vers la justice pour mettre une pression très élevée sur la justice » a-t-il conclu.
Idrissa Sampiring DIALLO pour infosbruts.com
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