Kankan, 07 Juillet (IBC) – Depuis l’allègement de l’Etat d’urgence sanitaire, le constat révèle que bon nombre de citoyens de la commune urbaine de Kankan négligent les mesures barrières édictées par les autorités du pays dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de coronavirus (Covid-19), rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com en Haute Guinée.
Selon le constat fait ce lundi, 06 juillet 2020, la batterie de mesures prises par le président est très peu ou pas observée par les citoyens.
Dans la commune urbaine de Kankan, est clair, il suffit de faire une petite balade à travers la ville pour se rendre compte de l’évidence. Pratiquement, toutes les mesures en vigueur dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 sont systématiquement foulées au sol.
Dans les gares routières, les marchés, les lieux de cultes, les boites de nuits, bref dans tous les espaces publics, on remarque une absence totale de kits sanitaires de lavage de mains. Les citoyens ont repris leur vie sociale. Les veilles habitudes sont de retour. Les grands regroupements notamment lors des cérémonies sociales, mariages, baptêmes, funérailles et autres se déroulent sans problème.
Pour se saluer, désormais les gens n’ont plus peur de se serrer les mains. Ils ne n’hésitent même pas à se jeter dans les bras pour la traditionnelle accolade. La distanciation sociale, ça, on n’ose même plus en parler de nos jours.
Le contrôle du port des masques de protection encore appelés cache-nez qui était très en vogue, n’est plus de rigueur. Alors qu’à part quelques rares citoyens, plus personne ne s’en préoccupe maintenant.
La situation est telle qu’Idrissa Camara, citoyen dit ne plus accorder d’importance à cela et donne sa raison.
« Nous savons réellement que la maladie existe en Guinée mais à Kankan, c’est des mensonges qu’ils nous racontent ici. Les gens ne refusent pas de porter la bavette, parce qu’ils n’ont pas confiance en l’existence de la maladie non. Certains portent et d’autres ne portent pas. Ici, si on veut on porte, et si on ne veut pas aussi on ne porte pas de masques. Seulement, si les gens voient des policiers, ils portent pour ne pas payer les 30.000 de contreventions » a-t-il expliqué.
Du point de vu d’Alhassane Bah, tout ce laisser-aller auquel on assiste aujourd’hui à Kankan est dû à l’allègement de l’Etat d’urgence sanitaire. C’est pourquoi, il invite aussi les autorités à jouer pleinement leur partition, pour faire respecter les mesures de protection.
« Le port des bavettes était obligatoire avant, mais depuis la dernière sortie du Président de la République annonçant la levée du couvre-feu à l’intérieur du pays, cette mesure n’est plus respectée à Kankan. C’est pourquoi, d’autres doutent de l’existence de la maladie. L’autorité connait sa mission, il faut qu’elle s’engage à protéger la population » a insisté cet interlocuteur.
Depuis l’allègement des mesures de restriction, 3 cas COVID 19, ont été retrouvés à Kankan, tandis que 4 autres ont été enregistrés du côté de Kouroussa.
IBC/07/07/2020 ANS/ISD 622 269 551 & 622 252 611