Le principe de « personne n’est au dessus de la loi » ne s’applique que sur les citoyens lambda. Il y a bel et bien des guinéens qui sont au dessus de la loi. Le Lieutent-colonel Manson Sangalan, préfet de Mali, en est un.
Voilà un monsieur pour qui la justice ne peut rien. A Mali, il est cité dans une affaire de détournement de plus de 300 millions de francs guinéens. L’argent concerné était une des recettes de l’exploitation artisanale dans la mine d’or de la sous-préfecture de Balaki. Le juge de paix a tout fait pour mettre mains sur le puissant préfet, mais impossible. Il a même lancé un mandat d’arrêt contre lui. Sauf que le colonel est toujours tranquille et continue ses agissements comme si de rien n’était.
Le ministre Charles Wright qui promet justice partout où il passe, semble pourtant au courant de ce qui se passe à Mali entre le préfet et le juge de paix. Mais à la connaissance du public, il n’a toujours rien fait qui aille dans le sens de pousser Sangalan à répondre aux convocations de la justice.
Le colonel Manson Sangalan, voici un homme qui crache sur la justice et la piétine même. La dernière fois que je l’ai eu au téléphone, il a martelé qu’il ne répondrait à ses convocations que si sa hiérarchie le lui ordonnait. Ce qui sous-entend qu’entre sa hiérarchie et la justice, c’est la première qui pèse l’autre. Quelle insulte donc de sa part et de celle de ses chefs à l’endroit de la justice!
Ce puissant préfet qui règne en maître absolu avait fait emprisonner le maire de la commune rurale de Balaki. C’est au bout de plusieurs semaines que l’élu avait recouvré sa liberté. Le lieutenant-colonel Manson Sangalan met en prison qui il veut et fait ce qu’il veut. Rien ne l’empêche de faire ce qu’il veut comme il veut. Que ce soit bon ou mauvais, il ne se gêne pas de faire ce qui vient en tête.
On se rappelle du colonel Issa Camara. Sous son ère de commandant de la garnison militaire de Mali, il était allé jusqu’à faire tuer les bœufs des uns et des autres. Manson Sangalan ne s’est pas encore livré à une telle atrocité, mais n’est pas non plus mieux qu’Issa Camara.
Par Oury Maci Bah, journaliste.
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