Guinée, 15 Janv (IBC) – Le Secrétariat Général des Affaires Religieuses a publié un nouveau texte règlementaire qui accentue la confusion autour de ses structures déconcentrées régionales, préfectorales, sous-préfectorales et communales, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Par arrêté N°A/2022/3802/SGAR/CAB/SGG en date du 22 décembre 2022, le secrétaire général des Affaires Religieuses, Elhadj Karamo Diawara a signé une nouvelle règlementation portant attributions et fonctionnement des structures déconcentrées du SGAR, des mosquées, foyers coraniques et ONG religieuses en République de Guinée.
Ce nouveau texte règlementaire stipule en son article 2 que le bureau de l’inspection régionale des affaires religieuses est composée d’un inspecteur régional, d’un inspecteur régional adjoint, d’un secrétaire administratif, d’un secrétaire chargé des affaires chrétiennes, d’un trésorier, d’un secrétaire chargé de la zakat, des waqts et des appels islamiques, de deux secrétaire chargé de l’organisation et des affaires sociales, d’un secrétaires aux actions agricoles et du reboisement, d’un secrétaire chargé des rites et conflits, d’un secrétaire chargé des lieux de culte et cimetières, d’un secrétaire chargé des foyers coraniques, des centres de mémorisation du Saint Coran et des autres structures religieuses, d’un secrétaire à la documentation et au patrimoine culturel, d’un secrétaire aux pèlerinages et prêches, d’un secrétaire à la jeunesse et à l’éducation, d’un secrétaire à l’information et d’un secrétaire chargé des associations et ONG religieuses.
Le premier alinéa de l’article 3 indique que l’inspecteur régional est nommé par un arrêté du ministre secrétaire général des affaires religieuses.
Par contre, l’article 5 ajoute que les membres de l’inspection régionale sont nommés par décision du ministre secrétaire général des affaires religieuses sur proposition de l’inspecteur régional.
Dans les articles 6, 7 et 8, on découvre que pour la zone spéciale de Conakry, le secrétaire communal est proposé par la majorité des sages issus de la communauté et des religieux de la commune concernée, et nommé par arrêté du ministre secrétaire général des affaires religieuses, sur avis de l’inspecteur régional.
Par contre, pour l’intérieur du pays, le secrétaire communal et son adjoint sont nommés par arrêté du ministre secrétaire général des affaires religieuses. Le texte ne précise pas qui propose. Et les autres membres du bureau communal sont proposés par le secrétaire communal, nommés par l’inspecteur régional sur avis du secrétaire préfectoral.
Le secrétaire préfectoral et son adjoint sont nommés par le ministre secrétaire général. Mais, on ne sait pas qui fait la proposition. Les autres membres du bureau préfectoral sont proposés par le secrétaire préfectoral et nommés par l’inspecteur régional.
Ces premiers articles du nouveau texte règlementaire appellent à plusieurs interrogations. Les structures déconcentrées du secrétariat général des affaires religieuses sont elles des services de l’Etat ? Comment peut-on nommer un inspecteur régional ou secrétaire préfectoral par arrêté alors que les autres cadres de l’Etat du même niveau sont nommés par décret du président de la République ? Comment expliquer la différenciation des modalités de désignation entre les structures déconcentrées de la zone spéciale de Conakry et celles de l’intérieur du pays pour le même département ministériel ? Comment éviter la centralisation de la gestion des affaires au niveau d’une seule personne avec ce schéma ?
La liste des questions est loin d’être exhaustive. Mais, la lecture des premières pages de cet arrêté donne l’impression qu’il s’agit d’un texte règlementaire taillée sur mesure et faisant certainement appel à d’autres problèmes.
Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
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