Télimélé, 10 Déc (IBC) – Le directeur de l’hôpital préfectoral de Télimélé, Dr Hamidou Chérif Haïdara regrette de n’avoir pas été contacté par le journaliste de la radio nationale, Amadou Lama Diallo qui a réalisé un reportage dans lequel des citoyens de la préfecture dénoncent ce qu’ils qualifient de cherté des produits médicaux pratiqués dans son établissement hospitalier, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Le directeur de l’hôpital préfectoral de Télimélé, Dr Hamidou Chérif Haïdara n’a pas suivi le magazine de 22 heures du jeudi, 9 décembre 2022. Mais, il a été alerté qu’un journaliste de la RTG a réalisé un reportage dans lequel des citoyens interrogés ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « cherté des produits médicaux » à l’hôpital préfectoral de Télimélé.
Dans cet élément audio, le reporter et ses interlocuteurs affirment tous que ce coût élevé des produits médicaux à l’hôpital préfectoral de Télimélé est lié à l’inexistence de pharmacies privées dans la contrée. Mettant ainsi en cause l’initiative des autorités de la transition de lutter contre la vente des produits médicaux par des non professionnels.
Sur cet aspect, le directeur de l’hôpital préfectoral de Télimélé, Dr Hamidou Chérif Haïdara salue le journaliste qui a réalisé ce reportage, pour avoir, dit-il, annoncé au moins que la pagaille des vendeurs de médicaments au marché noir a cessé à Télimélé.
Par contre, il regrette de n’avoir pas été interrogé sur le sujet du reportage par le journaliste « qui est de Télimélé lui-même.» Dr Hamidou Chérif Haïdara note aussi avec force que ceux qui font de bonnes choses dans ce pays ont toujours été mal récompensés. Pour en convaincre, il cite l’exemple de Dr Bana Sidibé, ancien ministre guinéen de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Il rassure alors que les patients qui viennent déclarer à l’hôpital préfectoral être sans moyens financiers ont toujours été assistés par le directeur qu’il est.
« Plus de 90% des enfants qui viennent à la pédiatrie de l’hôpital préfectoral ne payent presque pas. La césarienne est gratuite. Quelqu’un peu plus que ça ? Il a toujours des gens qui cherchent à nuire ceux qui font correctement leurs boulots dans ce pays » a-t-il lancé.
Interpellé sur sa démarche, notre confrère de la RTG, Amadou Lama Diallo a expliqué les circonstances dans lesquelles il a réalisé ce reportage.
« Lorsque j’étais là-bas, lorsque j’ai eu l’avis des citoyens, j’ai cherché à le rencontrer. Mais, on m’a dit qu’il n’était pas à Télimélé en ce moment. Maintenant, j’ai fait mon reportage avec l’avis des citoyens. Mais, je sais qu’on m’a dit que depuis qu’il est venu à l’hôpital là-bas, il y a eu des efforts. Même moi, en passant la dernière fois, j’ai aperçu la lumière dedans. Je n’avais jamais vu ça à l’hôpital. Il y a le courant normalement, il y a l’eau. Il y a eu beaucoup de réformes qu’il a engagées, je le sais. On m’a dit ça. Mais, comme il n’était pas là-bas comment je pouvais faire ? J’ai promis que je vais repartir pour ressortir ce qu’il a fait depuis qu’il est là-bas. Il n’y a aucune mauvaise intention derrière, parce que je ne le connais même pas » s’est-il défendu.
A la question de savoir pourquoi il ne prendrait pas Dr Hamidou Chérif Haïdara au téléphone par rapport à cette histoire de prix élevés à la pharmacie de l’hôpital préfectoral de Télimélé pour diffuser la part de vérité de l’hôpital en attendant le reportage qu’il promet de faire, Amadou Lama Diallo déclare avoir parlé des pharmacies privées.
Cependant, dans son reportage, l’avis des citoyens a consisté à dire que les produits coûtent trop cher à la pharmacie de l’hôpital préfectoral de Télimélé. Contrairement à ce que l’Etat a annoncé. Ce qui met en cause la structure sanitaire devant le pouvoir central.
« Sampiring, crois-moi, j’ai rencontré beaucoup de gens qui m’ont parlé même hors micro qu’ils ont vraiment des problèmes à trouver les médicaments, parce que même s’ils en trouvent, c’est trop cher. La plaquette de paracétamol qui était vendue à 2000 se trouve actuellement à 5000, 7000. Vous voyez ce que ça fait ? Pour un citoyen qui est Daramagnaki ou à Konsotami, c’est très cher », réplique-t-il.
Mais, le directeur de l’hôpital préfectoral doit avoir une explication à cette situation !
« D’accord. Je vais faire un reportage avec lui. Je l’ai promis. Je vais aller » conclu notre confrère de la radio mère, la RTG.
Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
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