Nzérékoré, 30 Nov (IBC) – De nos jours, la vente de chaussures friperie constitue une source de revenu pour de nombreux citoyens de la capitale régionale de la Guinée Forestière, Nzérékoré, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.

Le jeune Sayon Condé est venu de Kankan, en 2006, dans l’espoir de faire de la mécanique à Nzérékoré. Mais, son destin l’a orienté dans la vente de chaussures friperie.
« Je suis resté au garage jusqu’en 2007, c’est en 2007 au moment de l’Etat de siège que je suis tombé malade et on m’a conduit à l’hôpital régional de Nzérékoré. Finalement, j’ai suivi une intervention chirurgicale et après cela les médecins m’ont instruit de ne plus continuer la mécanique qui pourrait jouer sur ma santé. C’est ainsi que j’ai décidé de rentrer à Kankan pour aller chercher à faire d’autres activités. Mais, mon frère a dit qu’il ne pouvait pas me laisser partir dans cet état. C’est ainsi qu’il m’a obligé de me lancer dans la vente de la friperie » explique-t-il.

Depuis, il reçoit plusieurs personnes qui cherchent à apprendre son métier.
« Beaucoup de personnes viennent me trouver ici pour me demander de les initier à ce travail. Par la grâce de Dieu, j’approche certaines de ces personnes pour les expliquer qu’est ce qu’il faut et par combien de sacs il faut commencer. Je les aide surtout à trouver de bonnes places » a-t-il ajouté.

Aujourd’hui, Sayon Condé est marié à trois femmes et c’est grâce à la vente des chaussures friperie qu’il parvient à se prendre en charge et prendre sa famille en charge.
« J’ai vraiment bénéficié de ce travail, mais c’est grâce au courage et l’engagement. Moi, je suis venu ici célibataire, mais je me suis marié grâce à Dieu, à mon frère et à ce travail. Aujourd’hui, je suis marié à trois femmes . Je n’ai pas eu de milliards dans cette activité mais par la grâce de Dieu je parviens à me prendre et prendre ma famille en charge » a-t-il conclu.

Mamady Touré, un autre vendeur de friperie en face du Tribunal de Première Instance (TPI) de Nzérékoré, estime que le manque de clients est la première difficulté rencontrée dans ce domaine.
« Première difficulté, d’abord, c’est le manque de clients. Nous sommes-là. Pour gagner même un client c’est très difficile. Pourtant, ils sont nombreux ceux qui veulent acheter de chaussures mais ils n’ont pas d’argent, parce qu’il n’y a pas d’activités. Pour trouver de l’argent actuellement c’est donc très difficile » regrette-t-il.
Depuis Nzérékoré Pathé Sangaré pour infosbruts.com.