Labé, 06 Août (IBC) – Il n’y a pas de magie dans le travail de la forge mais pour atteindre son objectif le forgeron doit s’armer de courage et de persévérance, selon maître Moussa, installé à Paraya, un secteur du quartier Dow-Saaré, relevant de la commune urbaine de Labé, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.

Maître Moussa déclare avoir reçu son diplôme après avoir suivi une formation de 7 ans.
« J’ai beaucoup d’apprentis et beaucoup de forgerons de la cité ont été formés chez-moi. C’est grâce à ce métier que je me suis marié, que j’ai eu à construire une maison » explique-t-il.
Dans l’exercice de son métier, le maître forgeron avoue être confronté à plusieurs difficultés liées au manque de moyens techniques.

« Il nous faut parfois un déplacement pour avoir certaines machines parce qu’elles n’existent pas dans la ville de Labé » ajoute-t-il.
Parlant de ses relations avec la clientèle, maître Moussa indique que « les clients ont chacun un comportement individuel. Il y a de ces clients qui négocient facilement avec nous et il y’en a aussi qui échangent difficilement avec nous. Mais, on arrive à gérer avec un état d’esprit pour chacun des cas. »
Notre interlocuteur à préciser qu’il n’y a pas de magie dans la forge.
« Ici, c’est le courage et la persévérance. Celui qui ne travaille pas ne se débarrassera pas de la souffrance. C’est le travail qui paye » insiste-t-il.
Maître Moussa a également évoqué l’impact de l’insécurité dans son métier.
« Nos machines ne sont pas en sécurité. On est régulièrement victime de vol » regrette-t-il.
Au finish, maître Moussa invite les autorités à veiller à ce que les machines qui n’existent pas à Labé soient disponibles dans la cité et à ce que la sécurité soit assurée.
Avec la collaboration d’Elhadj Ciré Diallo, stagiaire à infosbruts.com