Labé, 1er Mai (IBC) – Elhadj Abdourahmane Diallo, président du conseil du quartier Fadi, dans la commune urbaine de Labé est assigné à comparaitre devant le Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé, siégeant en audiences correctionnelles pour « abus d’autorité, discrimination, dénonciation calomnieuse et signature d’une donation », rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Cette citation directe à prévenu libre signée le 19 avril 2022 a été servie au président du conseil du quartier Fadi, Elhadj Abdourahmane Diallo à la requête de l’ONG association ATTADRISSE WA DAAWATOU ILLAL LAHI dont le siège social sise à Tata I, Secteur Boléah prise en la personne de ses représentants légaux dont Oustage Boubacar Diallo, prédicateur, da nationalité guinéenne, domicilié à Tata I, Secteur Boléah.
Pour la petite histoire, l’acte d’assignation explique que lorsque la mosquée construite dans la concession de monsieur Younoussa Diallo a été fermée, l’association s’est mise à chercher une parcelle pour y construire une nouvelle mosquée.
Finalement, une parcelle a été trouvée dans le quartier Fadi, secteur I. Monsieur Amadou Sadio Diallo s’est engagé volontairement à l’acheter pour tous les musulmans mais mis les documents y afférents en son nom. Il s’est avéré que ladite mosquée ne pouvait pas être construite sans un document d’autorisation. C’est ainsi qu’il était question de faire recours à l’agrément de l’ONG en vue de construire la mosquée et il a donné la parcelle à l’organisation à travers une attestation de cession.
Et quand l’ONG a entamé la construction de la mosquée, les membres de l’association et certaines personnes ont participé à travers des cotisations. Monsieur Amadou Sadio Diallo lui-même a cotisé en donnant des briques d’une valeur de 3 millions de francs guinéens, et sept (7) feuilles de tôles d’une valeur de 1 750 000 francs guinéens.
Six (6) mois après le début des travaux, la construction de ladite mosquée a été achevée. Les fidèles musulmans y ont commencé à prier dans la paix, la quiétude et dans la tranquillité. Mais, cette situation paisible n’a duré que 6 mois. Car, tout a été remis en cause par la désignation des administrateurs de la mosquée. Or, dit-on, tous les imams, muezzins et conseillers choisis par l’ONG sont des habitants de la localité.
Ce choix non consensuel a provoqué une division des fidèles musulmans et l’organisation de la mosquée a été troublée par les sieurs Elhadj Ibrahima Sory Kansama Sow, Mamadou Moustapha Bah et Yassine Diallo en faisant une autre liste des dirigeants de ce lieu de culte sans informer l’ONG.
Cette mésentente a divisé les fidèles musulmans en deux groupes antagonistes. Le premier groupe est constitué des membres de l’association tandis que dans le second groupe on retrouve certains habitants du secteur 4 Hamdallaye Dombi quartier Daka I et Fadi notamment les sieurs Elhadj Ibrahima Sory Kansama Sow, Mamadou Moustapha Bah, Yassine Diallo et Abdoulaye Djibril Diallo.
Les éléments qui composent ce second groupe sont accusés d’avoir voulu tout simplement écarter les membres de l’ONG en passant par le donateur et le chef du quartier.
Dans le même ordre d’idée, Elhadj Abdourahmane Diallo, le chef du quartier Fadi, est accusé d’avoir établi un document soi-disant que sur instruction de monsieur le Procureur de la République Près le Tribunal de Première Instance de Labé, du commandant de la gendarmerie, du commissaire central de la police, de monsieur le maire de la commune urbaine de Labé, des sages du quartier et la ligue islamique, il décide l’interdiction formelle des membres de l’ONG association ATTADRISSE WA DAAWATOU ILLAL LAHI de mette pieds dans la mosquée du secteur I de Fady et de remettre ladite maison de Dieu à ce petit groupe qui n’a même pas participer à sa construction.
Il semble que les membres de l’ONG ont vérifié auprès des autorités concernées l’authenticité des propos du chef de quartier. Il se serait avéré que les autorités dont il est question n’ont ni de près, ni de loin donné des instructions au chef du quartier de Fady dans ce sens.
C’est pourquoi, considérant que les faits et gestes d’Elhadj Abdourahmane Diallo constitue un abus d’autorité, une discrimination et une dénonciation calomnieuse, infractions prévues et punies par les articles 643, 313 et 361 du code pénal, la partie civile sollicite respectueusement du Tribunal de faire application des dispositions des articles 313, 361 et 643 du code pénal et des articles 656, 657 et 658 du code de procédure pénal et retenir l’accusé dans les liens de la culpabilité et le condamner à la peine qu’il mérite
Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
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