Labé, 29 Avril (IBC) – Au cours d’un Entretien accordé récemment à la radio Evasion Foutah, émettant en modulation de fréquence sur la 90.7 depuis le quartier Dow-Saaré de la commune urbaine de Labé, le directeur de cabinet du gouvernorat, Ouremba Traoré a relevé, à côté de plusieurs autres avantages, un impact très négatif de l’accompagnement des collectivités décentralisées du pays par cette initiative présidentielle, à travers l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC).
Répondant à une question relative aux faiblesses de la décentralisation guinéenne, le directeur de cabinet du gouvernorat de Labé a mis le doigt sur l’incapacité de mobilisation des recettes internes et le manque d’initiative des élus.
« L’ANAFIC est une force de la décentralisation guinéenne et qui d’ailleurs est saluée par tout le peuple. Mais, si on n’explique pas bien l’implication de l’ANAFIC dans l’accompagnement des collectivités grâce à la volonté du chef de l’Etat, au-lieu que ça aide les collectivités, ça va les défavoriser. C’est vrai, chaque collectivité va recevoir des milliards, des investissements en termes d’infrastructures vont être faites. Mais, ça rend paresseuses certaines collectivités dans le cadre de la mobilisation des recettes si les élus ne sont pas bien préparés, bien motivés. Et aujourd’hui, c’est le cas dans la plupart des collectivités. On dit il faut attendre que l’ANAFIC donne l’argent, les collectivités ne procèdent plus au recouvrement de leurs recettes internes. Ils ne font même plus de budgets. Ce qui est extrêmement dangereux. Il y a ce qu’on appelle l’apport de l’Etat et l’apport des partenaires dans le cadre du financement qui n’ont absolument rien à voir avec la capacité de mobilisation des recettes d’un conseil communal » a regretté Ouremba Traoré.
IBC/29/04/2021 ISD