Labé, 19 Août (IBC) – Mises en cause dans les occupations anarchiques des alentours des décombres du Palais de la Kolima, les autorités communales de Labé prétendent ignorer les réalités du terrain. En attendant des mesures idoines, cette infrastructure relevant du Ministère de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique risque de s’effondrer. Pourtant, elle a été témoin de grands évènements de l’histoire de la musique guinéenne.
Situé à Paraya, relevant du quartier Dow-Saaré, dans la commune urbaine de Labé, les décombres du Palais de la Kolima, chargées d’histoire, sont encore anarchiquement envahies, dans leurs alentours, par toutes sortes de petits-métiers : gros porteurs, vendeurs d’agrégats, marchands de charbon de bois, espace de consommation de café Touba, menuiserie et vendeurs de petits ruminants, pour ne citer que ceux-là, y sont installés unilatéralement par les autorités communales, contre des espèces sonnantes et trébuchantes, au préjudicie de cette infrastructure, relevant du Ministère des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique.
« Réellement, c’est sous tutelle de la commune que les gens-là sont là. Tout ça, a un impact négatif, parce que leurs saletés se déversent dans la cour. On est allé à la préfecture, parler avec eux. Devant nous, le préfet a appelé le maire, réellement pour trouver une solution. Mais, jusque-là où je vous parle, il n’y a pas d’abord une solution » a expliqué le président du Comité de Gestion du Palais de la Kolima, Ibrahima Diané.
Interpellé sur cette situation alarmante, les autorités communales prétendent ignorer les réalités du terrain.
« Je pense que nous allons aller vérifier quand-même, puisqu’au niveau du conseil communal, on a beaucoup de commissions. Chaque commission intervient dans un domaine bien déterminé. On a une commission d’assainissement, une commission domaniale, on a cette commission économie et finances à laquelle d’ailleurs, j’appartiens. C’est quand la commission domaniale installe les gens que nous de la commission économie et finances venons réclamer des taxes » a expliqué le président de la commission, Younoussa Baldé.
Construit entre 1968 et 1969, le Palais de la Kolima, laissé à l’abandon par les autorités actuelles, a marqué plusieurs générations, en recevant tous les orchestres nationaux et préfectoraux du pays, pour des concerts et soirées dansantes. L’orchesta Aragon de Cuba, s’est aussi produit ici.
Les nostalgiques du bon vieux temps se souviennent encore de la dernière prestation du Bembeya Jazz Nationale en 1978. Comme pour dire que les autorités locales et gouvernementales laissent disparaître cette maison de la culture, pourtant témoin de plusieurs grands évènements qui ont marqué l’histoire de la musique guinéenne.
Avec Star21tv
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