Labé, 31 Juillet (IBC) – En officiant la prière collective à Bournété, un secteur relevant du quartier Madina, dans la commune urbaine de Labé, l’imam Mamadou Kaba Koïn Barry a mis la grande fête de Tabaski 2020 à profit pour inviter les guinéens à méditer sur leurs comportements quotidiens pour s’expliquer le sort qu’ils vivent en ce moment, rapporte un collaborateur de votre quotidien en ligne InfosBruts.com en Moyenne Guinée.
Comme dans plusieurs quartiers de la commune urbaine de Labé, la prière collective de la grande fête de Tabaski a été célébrée ce vendredi, 31 juillet 2020, à Bournété, un secteur relevant du quartier Madina, dans la commune urbaine de Labé. C’est le chroniqueur islamique, l’imam Thierno Mamadou Kaba Koïn Barry qui a dirigé cette grande prière faite dans la mosquée sunnite du coin.
Dans son sermon, le chef religieux s’est largement inspiré du grand maître coranique accrédité d’une réputation mondiale Ibrahim Ibn Adham.
« Personne ne doit dire qu’il a la piété parce qu’elle a eu la chance de participer à cette prière collective, ou parce qu’elle porte des habits neufs très chers ou parce qu’elle a l’aise actuellement en matière d’argent ou de pouvoir. N’a la piété que celui qui a la chance de mettre en application les prescriptions divines pour avoir comme demeure éternel le paradis. Un paradis plus large que le ciel et la terre. Un paradis réservé exclusivement aux bonnes personnes. On ne peut pas dire que quelqu’un est un homme de dévotion parce que tout simplement il est parfumé. Est homme de dévotion, celui qui regrette ses péchés, implore la grâce divine et reste désormais sur le droit chemin….» a-t-il expliqué.
Parlant de l’histoire du grand maître Ibrahim Ibn Adham, Thierno Mamadou Kaba Koïn Barry a révélé : « Ibrâhîm Ibn Adham se déplaçait d’un endroit à un autre et fit preuve de détachement vis-à-vis des plaisirs de ce bas monde en adorant Allah, exalté soit-Il, toute sa vie. Il alla au Cham (Grande Syrie), et s’installa à Bassora pour une longue période. Il était connu pour sa piété et ses actes d’adoration assidus à une époque où les gens n’évoquaient Allah, exalté soit-Il, que peu et n’accomplissaient les actes d’adoration qu’avec nonchalance. Les habitant de Bassora allèrent chez lui et lui dirent: « Ô Ibrâhîm, Allah, exalté soit-Il, dit dans Son Livre (sens du verset) : ‘Et votre Seigneur dit : « Appelez-Moi, Je vous répondrai. » (Coran 40/60) et nous invoquons Allah, exalté soit-Il, depuis longtemps mais Il ne nous répond pas ?! ». Ibrâhîm leur dit : « Ô Habitants de Bassora, vos cœurs se sont endurcis à cause de dix choses :
La première : vous connaissez Allah, exalté soit-Il, mais vous ne vous acquittez pas de vos obligations envers Lui. La deuxième : vous lisez le Livre d’Allah, exalté soit-Il, mais vous ne mettez pas en application ses prescriptions. La troisième : vous avancez l’allégation selon laquelle vous aimez le Messager (PSL), mais vous avez abandonné sa Sunna. La quatrième : vous prétendez que Satan est votre ennemi, mais vous vous conformez à ses ordres. La cinquième : vous dites : ‘Nous aimons le Paradis’, mais vous ne faites pas assez d’efforts pour y entrer. La Sixième: vous avez dit: » Nous avons peur de l’Enfer », mais vous faites tout pour y entrer. La septième : vous dites que la mort est une Vérité inéluctable, mais vous ne vous y préparez pas. La huitième : vous préoccupez des défauts de vos frères alors que vous faites fi de vos propres défauts. La neuvième : Vous jouissez des bienfaits de votre Seigneur sans vous montrer reconnaissants envers Lui. La dixième : vous ensevelissez vos morts sans en tirer de leçon. »
Partant, l’imam Kaba Koïn Barry a invité les guinéens à méditer sur leurs comportements de tous les jours avant de chercher une explication aux différentes peines auxquelles ils sont confrontés actuellement.
Pour le chroniqueur islamique, le bon musulman est celui qui souhaite pour les autres ce qu’il désir pour lui-même.
Enfin, il insiste sur le fait qu’il est prohibé pour les musulmans de verser le sang de ses semblables, brigander leurs biens et porter atteinte à leur honneur.
IBC/31/07/2020 ISD 622 269 551 & 622 252 611