Labé, 09 Juillet (IBC) – Les services de santé de la préfecture de Labé ont été particulièrement confrontés à des cas de réticences à la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPPS) chez les enfants de 0 à 59 mois au sein des communautés couvertes par les centres de santé de Pellel, dans la commune urbaine et Garambé, une autre collectivité située à 10 km, du côté Sud du chef-lieu de la préfecture, a appris votre quotidien en ligne InfosBruts.com d’une source officielle.
Le premier passage 2020 de la chimio-prévention du paludisme saisonnier s’est déroulé comme prévu, du 03 au 04 juillet 2020, dans le district sanitaire de Labé où les services de santé ont rencontré beaucoup de difficulté dans la zone couverte par le centre de Santé (CS) de Pellel, relevant du quartier Poreko de la commune urbaine et à Garambé, une collectivité rurale située à 10 km, au Sud du chef-lieu de la préfecture.
« On a quand même rencontré quelques difficultés sur le terrain, parce qu’on a rencontré beaucoup de réticences surtout dans la commune urbaine et dans la commune rurale de Garambé où les gens ne semblent pas vouloir accepter cette activité qui est connue, parce que depuis 4 ans nous sommes en train de l’exécuter sur le terrain. Dans les autres préfectures, il semble que les gens réclament ces médicaments, mais à Labé on a des problèmes encore. On n’a pas l’habitude de rencontrer autant de difficultés. Je ne sais pas ce qui s’est réellement passé entretemps. Mais, cette année, dans ces zones-là, nous avons des difficultés » regrette le directeur préfectoral de la Santé (DPS) de Labé, Dr Mamadou Hady Diallo.
Au cours de l’entretien exclusif qu’il a accordé à votre quotidien en ligne InfosBruts.com, le chef du district sanitaire de Labé, Dr Mamadou Hady Diallo a avoué que les services de santé de la préfecture ont besoin du concours des autorités à tous les niveaux.
« Surtout les autorités communautaires et les autorités religieuses qui semblent être très bien écoutées dans nos communautés » a-t-il ajouté.
Sur les motifs de ces cas de réticences rencontrés, notre interlocuteur précise que « certains ne donnent même pas aux agents de santé le temps d’être reçu et les autres estiment qu’ils n’ont pas besoin de cette campagne-là, parce qu’ils prétendent que leurs enfants sont déjà protégés. Mais, nous sommes en train d’expliquer sur le terrain dans le but de redresser la tendance en pour que les gens comprennent que c’est dans l’intérêt des enfants que nous sommes en train de faire cette campagne. Qui dit intérêt des enfants, c’est intérêt des parents également, parce que quand l’enfant tombe malade, cela va de soi que les parents seront dérangés » conclu-t-il.
IBC/09/07/2020 ISD 622 269 551 & 622 252 611