N’zérékoré, 26 Juin (IBC) – Les handicapés moteur surtout ceux ayant les mains amputées, les pieds coupés ou rampant par terre pour chercher le quotidien sont les plus exposées au risque de contamination au coronavirus, selon un constat du président de leur association, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com en Guinée Forestière.
Selon le président de l’Association Guinéenne pour la Promotion des Handicapés, Daoro Zoumanigui, cette catégorie sociale de la population guinéenne est la plus exposée en cette période de coronavirus.
« Nous constituons la couche la plus exposée au risque de contamination de maladie de coronavirus. Quand nous prenons ceux qui ont les mobilités très réduites, rampant à terre, même s’ils lavent les mains, ils se déplacent à l’aide de ses membres supérieurs. Vous comprenez déjà ce que ça fait en ce qui concerne le simple lavage des mains. La personne qui est dans cette situation est donc beaucoup plus exposée à la contamination. Quand nous prenons aussi le cas des non-voyants, il leur faut forcement quelqu’un pour les orienter dans leurs démarches. Etant donné qu’elles ne connaissent pas le statut de ces derniers. Voilà combien de fois, nous les personnes vivant avec un handicap, sommes exposées au covid-19 », a expliqué Daoro Zoumanigui.
Pire ! « La plupart des handicapés vie de l’aumône. Maintenant, quand il ya confinement, les gens qui donnent de l’aumône-là ne sortent pas. Et ces handicapés doivent sortir pour chercher de quoi manger. Ils ne vont pas trouver vraiment de sous. En plus, d’autres vivent de sacrifices de tierces personnes. Si tu entends que je sors, je vais chercher le quotidien, ceux-là qui te le donnent, s’ils ne sortent pas de leurs domiciles respectifs, tu ne trouveras pas ce quotidien. En cette période de crise sanitaire, les personnes handicapées traversent donc d’énormes difficultés », regrette Daoro Zoumanigui.
Ce président de l’Association Guinéenne pour la Promotion des handicapés a, en conclusion de son intervention, invité ses camarades et toute la population au respect des gestes barrières de prévention de la pandémie de coronavirus, attiré l’attention des uns et des autres sur la problématique des personnes handicapées qui, selon lui, n’est pas bien comprise par la population. Daoro fait même allusion à la loi portant protection et promotion des personnes vivants avec un handicape en République de Guinée.
« Ces personnes devraient être bien protégées. Mais, fort malheureusement, l’applicabilité fait défaut» a-t-il dénoncé avant de faire un plaidoyer en faveur de leur insertion socioprofessionnelle.
IBC/26/06/2020 LTD/ISD 622 269 551 & 622 252 611