Guinée, 31 juillet (Infosbruts.com) – En Guinée, il est toujours plus simple de commenter que de construire. Derrière un micro ou un écran, les critiques fusent, souvent acerbes, parfois fondées, mais rarement suivies de propositions concrètes. Pourtant, depuis le 5 septembre 2021, un pari audacieux a été engagé : celui de remettre un État vacillant sur ses pieds.
Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) n’a jamais promis de miracles. Il n’a pas non plus revendiqué la perfection. Mais il faut reconnaître à cette transition un mérite fondamental : avoir osé mettre sur pause un système enlisé dans le clientélisme, rongé par la corruption et abîmé par la perte de confiance envers l’autorité publique.
Tout est loin d’être parfait, bien sûr. Des lenteurs administratives, des choix contestés, voire des ratés jalonnent encore le processus. Mais faut-il pour autant balayer d’un revers de main les avancées notables ? Assainissement de la fonction publique, refonte de l’administration, meilleure gestion des finances publiques, reprise en main de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire… Autant de chantiers engagés, trop longtemps négligés par les régimes précédents.
Reconnaître ces efforts ne signifie pas applaudir aveuglément. Il s’agit de constater, sans passion partisane, qu’un virage est amorcé. Pour une fois, les priorités ne semblent plus dictées uniquement par le calendrier électoral, mais par la nécessité de consolider les fondations d’un État viable.
La Guinée n’a pas besoin d’un retour aux discours creux ni d’une nostalgie politique stérile. Elle a besoin de stabilité, de patience et de courage. Et si ce cap est tenu avec justice et constance, alors cette transition pourrait, contre toute attente, entrer dans l’histoire non comme un simple épisode de plus, mais comme une opportunité saisie.
« Parce qu’en Guinée, reconnaître les signes d’un progrès réel demande parfois autant de lucidité que de courage. »
Par Chérif Sampiring Diallo pour Infosbruts.com













