Conakry, 24 Septembre (Infosbruts.com) – Nuit blanche, mais pas celle qu’ils espéraient. Les éternels « cassiques » de l’opposition, ces marathoniens du communiqué vengeur, ont dû se résoudre à compter les moutons plutôt que les urnes renversées. La grande « apocalypse électorale » qu’ils promettaient à qui voulait l’entendre s’est transformée en… calme plat. Pas un pneu brûlé, pas une caillasse volante. Même les moustiques de Conakry bourdonnaient plus fort que leurs slogans d’hier.

Pendant que les bureaux de vote s’emplissaient de bulletins, leurs réseaux sociaux, eux, se vidaient de prophéties. Les observateurs, venus en touristes du désordre, ont rangé leurs carnets : rien à signaler, sinon la discipline presque ennuyeuse d’un peuple décidé à ne plus se laisser distraire.
Les grands stratèges de la pagaille, eux, cherchent encore une explication. Mauvaise météo pour le chaos ? Lune en rétrograde ? Silence radio. On raconte que certains ont rêvé d’urnes en flammes, mais même dans leurs songes, la Guinée votait tranquillement.
Et pendant qu’ils ruminent, le pays, lui, avance. La page des troubles politiques se ferme comme un vieux cahier de brouillon. La paix, désormais, n’est plus un slogan : c’est la nouvelle habitude nationale. Difficile à avaler pour ceux qui vivaient de la fièvre permanente. Mais que voulez-vous ? Quand un peuple décide que la paix n’est pas négociable, les prophètes du chaos n’ont plus qu’à faire… la sieste.
Chérif Sampiring Diallo pour infosBruts.com
« Le récit des faits, l’échos du terrain. »