Labé, 16 mai (IBC) – Gravement malade depuis plus de 72 heures, Aïssatou Lamarana, une jeune femme réfugiée à Labé depuis six ans et toujours à la recherche de ses parents biologiques, suscite une vive inquiétude au sein de sa famille d’accueil. Son état de santé se détériore dangereusement, alors même que ses origines exactes demeurent incertaines.

Supposément native du district de Samantan, dans la commune rurale de Yembering, préfecture de Mali, Aïssatou Lamarana a été reccueillie par une bienfaitrice à Labé, où elle mène une existence précaire depuis plusieurs années. Mais depuis trois jours, elle lutte contre une maladie mystérieuse sans bénéficier d’une prise en charge médicale adéquate.
« Elle est tombée malade avant-hier. Nous l’avons conduite dans une clinique privée de la place où on lui a prescrit une ordonnance. Elle suit le traitement, mais son état ne s’améliore pas. Elle est toujours consciente, mais elle se plaint de douleurs atroces », alerte sa tutrice, visiblement préoccupée.
Face à la dégradation continue de sa santé, la famille d’accueil a lancé un appel à l’aide. Dans la journée du vendredi 16 mai, elle a sollicité l’appui des autorités judiciaires, en s’adressant à des magistrats du Tribunal de Première Instance de Labé, ainsi qu’à l’Inspection Régionale de la ¨Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables.
Au moment où nous mettions cette dépêche sous presse, aux environs de 21 heures, la jeune femme était en cours d’évacuation vers l’hôpital régional de Labé, dans l’espoir de bénéficier de soins plus appropriés.
La situation d’Aïssatou Lamarana relance le débat sur l’encadrement social et sanitaire des personnes vulnérables sans identité claire. Les autorités sont appelées à s’investir davantage pour éviter que ces cas humains, souvent oubliés, ne basculent dans le drame.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Infosbruts.com