Nzérékoré, 27 Sept (IBC) – Certains acteurs de la société civile de Nzérékoré se sont prononcés, mardi, sur le procès des massacres du 28 septembre 2009 qui s’ouvre ce mercredi, 28 septembre 2022, au Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com en Guinée Forestière.
La Guinée s’apprête à ouvrir, ce mercredi, 28 septembre 2022, le procès qui était tant attendu par l’opinion nationale et internationale. Celui des massacres du 28 septembre 2009.
Dans la capitale de la région forestière, les attentes sont énormes. Certains acteurs de la société civile se sont exprimés, dans la matinée de ce mardi, 27 septembre 2022, au micro de votre quotidien en ligne infosbruts.com, sur cette actualité qui fait la Une des conversations dans le pays.
Après 13 longues années d’attente, les victimes des massacres du septembre 2009, ont enfin l’occasion de témoigner sur ce qu’elles ont subi dans le stade du même nom. Témoigner dans l’espoir d’obtenir justice.
C’est pourquoi, le président du conseil préfectoral des organisations de la société civile de Guinée (CPOSC) de Nzérékoré, Mathieu Manamou explique que l’évolution du dossier ne surprend aucun guinéen.
« C’est avec satisfaction et joie que nous avons appris que le procès du 28 septembre va démarrer. Je pense que ce procès doit être fait pour que nous tournions cette page noire de notre histoire, pour qu’on sache qui a fait quoi dans ce pays » a-t-il indiqué.
S’inscrivant dans la même logique, le président du conseil local des jeunes de Nzérékoré, Saâ Badi KOUNDOUNO fait une mise en garde en ces termes.
« Il ne faut pas que ça soit un jugement de règlement de compte. Dire ce sont les membres du gouvernement de tel régime, il faut profiter pour les faire souffrir. Mais que les vrais coupables soient condamnés, qu’on les condamne en fonction de leurs actes commis. Vraiment, c’est ce que j’attends de ce procès, ça va pousser la population à respecter les droits de l’homme » croit-il savoir.
Interrogé sur l’absence des leaders politiques comme Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et autres, Mathieu Manamou de la société civile déclare qu’il n’a aucune idée de ce qui va se passer autour de ce dossier avant d’aligner une série d’interrogations.
« Est-ce qu’au cours de ce procès, on aura besoin d’eux ? Est-ce qu’on va tenir compte seulement des présents pour juger ? Est-ce que dans ce procès, ils n’ont pas besoin d’écouter ceux qui ont organisé la manifestation réprimée dans le sang ? »
Pour terminer il faut rappeler que ces acteurs de la société civile ont invité les guinéens à la retenue et de placer la Guinée au-dessus de tous les intérêts égoïstes.
Depuis Nzérékoré, Pathé Sangaré pour infosbruts.com