Labé, 19 Avr (IBC) – Suite à la grève générale illimitée déclenchée par les enseignants vacataires de l’école des soins de santé communautaire de Labé réclamant le paiement de leurs primes de deux ans, ce mardi, 19 avril 2022, plusieurs étudiants dudit établissement d’enseignement technique ont marché sur le bloc administratif préfectoral pour exiger le retour sans délai de leurs chargés de cours dans les salles de classe, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com dans la préfecture.

Les manifestants scandaient des slogans comme « Retour, retour », « nos professeurs en classe ».
Interrogée en pleine manifestation, Ramatoulaye Diallo, en 3ème Année, précise que « ce qui a causé tout cela, c’est parce qu’ils ne payent pas les enseignants. Les enseignants eux aussi ont boudé les salles de classe. On n’étudie pas depuis 1 mois presque. Et nous allons continuer de réclamer nos professeurs jusqu’à leur retour dans les salles de classe. »
Devant le siège de la préfecture, ces étudiants ont été reçu par le préfet de Labé, le Colonel Etienne Tounkara.
Prenant la parole au nom des ses camarades, Réné Gomez Kamano a expliqué que si des dispositions utiles ne sont pas prises pour retour rapide des enseignants dans les salles de classe en vue de la reprise effective des cours, les autorités locales, elles aussi, ne vont pas dormir.

« Nous sommes venus à Labé pour une formation de 3 ans et nous n’étudions même pas, alors que nous sommes appelés à être des soignants demain. Si nous n’étudions pas, nous serons des assassins autorisés » a-t-il insisté devant le préfet de Labé, le Colonel Etienne Tounkara.
En réponse, le préfet de Labé, le Colonel Étienne Tounkara a exhorté ces étudiants à maintenir le calme et à déléguer cinq personnes censées participer à un cadre de dialogue.
« L’école de la santé sait que leurs problèmes se trouvent avec le préfet, le gouverneur sait que le problème de la santé est entrain d’être géré par le préfet. Nous allons faire quelque chose. Je vous demanderai donc aimablement de rentrer tranquillement en désignant 5 personnes pour discuter » a rassuré le préfet de Labé.
Au moment où nous quittions les lieux, les étudiants manifestants avaient rebroussé chemin vers l’école de soins de santé communautaire pour attendre la fin de la réunion.
Thierno Sarifou Souaré pour infosbruts.com