Conakry, 6 août (Infosbruts.com) – La Haute Autorité de la Communication (HAC) a exprimé ce mercredi sa vive préoccupation face à une pratique de plus en plus répandue dans le paysage médiatique guinéen : la transformation illégale de simples relais de radiodiffusion en véritables stations de production et de diffusion à l’intérieur du pays.

Dans une note rendue publique, l’organe de régulation des médias dénonce une violation manifeste des cahiers des charges et des conventions d’établissement signés entre l’État et plusieurs radios privées. Ces relais, censés uniquement répéter le signal d’une station-mère pour couvrir les zones mal desservies, sont désormais détournés de leur vocation initiale.
« Ce phénomène constitue une infraction grave aux dispositions en vigueur », précise le communiqué, signé du président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo.
L’organe de régulation pointe également la gestion de ces relais par des personnels non professionnels, ce qui compromet la qualité de l’information diffusée et met en péril le respect de l’éthique journalistique dans les zones rurales.
Un ultimatum au 31 août
La HAC invite les promoteurs concernés à se conformer strictement aux termes de leurs autorisations, en rappelant que la fonction d’un relais est technique, et non éditoriale.
Un ultimatum est fixé au 31 août 2025. Passé ce délai, la Haute Autorité se réserve le droit de procéder à la fermeture systématique de toutes les stations contrevenantes, conformément aux articles 1er et 52 de la loi organique N°2020/0010/AN régissant son fonctionnement.
Cette mise en garde intervient dans un contexte où l’expansion rapide des médias en Guinée, notamment en milieu rural, soulève des questions de régulation, de professionnalisme et de responsabilité éditoriale.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com