Labé, Guinée – 20 Juin (Infosbruts.com) – Annoncée pour ce vendredi à 18h, la clôture officielle des opérations d’enrôlement dans les centres administratifs de recensement à vocation d’état civil n’a pas pu être respectée partout en Guinée. À Labé, comme dans de nombreuses autres localités, des scènes de tension ont été constatées.

Les agents recenseurs se sont retrouvés littéralement « pris en otage » par une foule de citoyens frustrés et déterminés à obtenir leur enregistrement, malgré l’échéance atteinte.
Depuis plusieurs jours, une forte affluence est observée devant les centres de recensement. Ce vendredi, à l’heure de la clôture, des centaines de personnes étaient encore massées devant les guichets, espérant être enregistrées avant la fin définitive des opérations.
Beaucoup de citoyens n’ont pas pu compléter leur enrôlement à temps, en grande partie à cause des lourdeurs administratives. Les exigences documentaires préalables, difficiles à réunir dans le délai imparti, ont ralenti le processus pour une grande majorité d’entre eux. Cette situation a engendré une colère sourde, transformée ce jour en pression directe sur les agents recenseurs.
Plusieurs observateurs, responsables locaux et représentants de la société civile estiment que les délais fixés étaient irréalistes au regard des défis logistiques et de l’engouement massif de la population. Certains suggèrent même qu’au moins six mois supplémentaires seraient nécessaires pour permettre à l’ensemble des citoyens guinéens d’accéder à ce service essentiel, garant d’une meilleure inclusion administrative et électorale.
En attendant une éventuelle décision de prolongation par les autorités, la situation reste tendue dans plusieurs centres, avec des agents parfois contraints de poursuivre l’enrôlement au-delà des horaires réglementaires, sous la pression populaire.
Par Idrissa Sampiring DIALLO, pour Infosbruts.com