Conakry, 04 mai (IBC) – À l’issue du sixième congrès ordinaire de l’Union des Forces Démocratiques (UFD), Mamadou Bah Baadikko a été largement reconduit à la tête du parti pour un nouveau mandat de cinq ans, avec 93,46 % des suffrages exprimés. Deux autres candidats, Mamadou Saliou et Alpha Ibrahima Barry, ont chacun obtenu 3,57 % des voix.
Le vote s’est déroulé dans le strict respect des règles démocratiques, comme l’a souligné Abdoulaye Saala Bah, membre du comité d’organisation. Le vote pour la présidence s’est fait par bulletin secret. Quant au bureau exécutif, une liste unique de 23 membres a été adoptée à l’unanimité pour diriger le parti durant les cinq prochaines années.
Répondant aux questions des journalistes, Mamadou Bah Baadikko a exprimé sa satisfaction quant au déroulement du congrès et a remercié la presse pour sa couverture. Il a rappelé que ce sixième congrès est un moment majeur de la vie du parti, qui existe depuis plus de 33 ans. Contrairement aux éditions précédentes, les congressistes ont mis l’accent non seulement sur l’organisation interne mais aussi sur les conditions de vie des populations à travers le pays.
Il a dressé un tableau sombre de la situation nationale : la Guinée, aujourd’hui, c’est comme un livre de 40 pages où chaque page relate les mêmes drames : problèmes d’éducation, de santé, de routes, d’environnement. Les populations des zones minières comme Simadou, Zadig ou encore Benti subissent des déguerpissements sans accompagnement. Des plaintes nous sont parvenues aussi du côté du barrage de Souapiti.
Le leader de l’UFD a également insisté sur l’engagement du parti à respecter les délais statutaires. Ce congrès était nécessaire pour que l’UFD se remette en règle avec l’administration. Il a fallu dix ans pour le tenir, mais désormais, les participants ont pris l’engagement à ne plus dépasser les cinq ans fixés pour chaque congrès ordinaire.
Parmi les innovations apportées, un nouveau poste de délégué aux affaires associatives et communautaires a été créé pour renforcer le lien entre le parti et les populations à la base.
Quant à la prochaine élection présidentielle, le président réélu se montre prudent. Car, dit-il, aucune élection n’étant à ce jour programmée, il serait prématuré de désigner un candidat, soulignant qu’il a 77 ans, mais si le parti le décide, des jeunes compétents peuvent tout à fait prendre le relais.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Infosbruts.com