Gaoual, 22 Juin (IBC) – Le responsable du service administratif et financier (SAF) de la direction préfectorale de l’éducation (DPE) de Gaoual, Abdoulaye Faira Baba est absent de son poste depuis le 16 juin 2023, jour de lancement des épreuves du baccalauréat unique. Son absence prolongée et injustifiée bloque aujourd’hui le fonctionnement de la direction préfectorale de l’éducation de Gaoual qui ne parvient pas à payer les primes des membres de certaines commissions ayant joué un rôle capital dans le bon déroulement des examens nationaux au niveau local.
Si dans l’ensemble, les examens nationaux se sont déroulés sans fausse note, la gestion des fonds appelés budgets de ces évaluations reste à désirer par un blocage exprès de la part du SAF, chef section ressources humaines.
Muté à la DPE de Gaoual comme chef section ressources humaines, il y a près de 04 mois à travers une décision ministérielle, Abdoulaye Baba Faira est un jeune qui était en situation de classe dans une école publique de la capitale
Arrivée dans un milieu où il exerce le poste de SAF, chef de la section ressources humaines pour la première fois, il a du mal à s’intégrer compte tenu de sa méfiance, de son orgueil et de son arrogance vis à vis de ses 16 collaborateurs de service.
Dès sa prise de fonction, il reçoit d’abord une mission du département avec laquelle il travaille sur l’état administratif et financier sans informer son chef hiérarchique en la personne du directeur préfectoral de l’éducation (DPE), Boubacar Diallo.
A la première réunion de la direction, il aurait déclaré qu’il est « en mission, je n’ai pas de compte à rendre au DPE ni à l’IRE, je n’ai de compte à rendre qu’au DAF du département.»
Depuis, il agit et fait ce qui lui semble bien. Il ne dépose aucun rapport des paies mensuels des salaires évoluant ainsi dans une insubordination totale puisque fort du DAF du département à qui il dit être adossé.
C’est ainsi que le 16 juin dernier, jour de lancement des premières épreuves du baccalauréat, il disparaît à Gaoual sans autorisation d’absence, sans donner aurevoir à aucun de ses 16 collaborateurs de service.
Mardi, 20 juin, à la fin des épreuves, il était question de payer les primes des surveillants comme l’a recommandé le ministre lors des ateliers préparatoires des examens nationaux.
D’appels en appels, il a été constaté qu’il était déjà à Conakry depuis le lancement des épreuves. Le délégué superviseur et l’inspecteur général de l’éducation en mission de supervision sont les témoins puisque leurs primes et carburants ont été payés par crédits et les surveillants payés aussi par Orange money alors qu’il a un adjoint.
Il est parti avec tous les fonds à Conakry et a continué son administration en ligne au moment où on parle d’abandon des vieilles habitudes et de refondation de l’Etat.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, les commissions secrétariat et saisie n’avaient pas encore reçues leurs primes malgré l’insistance et les appels répétés du DPE.
Hier, mercredi, 21 juin, une réunion de crise a regroupé l’ensemble des cadres de la DPE pour parler du problème. Un rapport a été adressé au ministre pour information, à l’Inspection Régionale de l’Education (IRE), au préfet et au directeur préfectorale des ressources humaines pour les comportements néfastes du SAF qui affectent négativement le bon fonctionnement du service.
Plus grave, le DPE lui ordonne de faire le dépôt orange money pour le secrétariat et la saisie des rapports, il oppose un refus catégorique prétextant que la saisie n’est pas terminée alors que tout est fini. Il continue de faire son administration en ligne.
Depuis Gaoual, Moussa Keïta pour infosbruts.com
