Labé, 16 nov. (Infosbruts.com) – Le journaliste, écrivain et slameur Ousmane Tkillah Tounkara a procédé à la présentation officielle de son quatrième ouvrage intitulé « La Citadelle des rêves errants », un recueil de 58 pages profondément introspectif, poétique et chargé d’émotions. L’événement, qui a réuni journalistes, enseignants, artistes, amis et membres du public, fut marqué par un vibrant hommage de l’auteur à ceux qui ont façonné son parcours littéraire et humain.

Un titre fort, né d’une réflexion personnelle
Devant un public captivé, Ousmane Tkillah Tounkara explique le choix du titre : « la citadelle des rêves errants, c’est la tête de l’homme. C’est là que tout se bouscule : les émotions, les projets, les rêves qu’on caresse sans toujours pouvoir les atteindre. Dans ma propre tête, les rêves sont nombreux, intenses et parfois tumultueux. C’est cette forteresse intérieure que j’ai voulu raconter. »
Le livre s’ouvre sur un premier texte intitulé « Senteur Nomade », une ode au Fouta Djallon, à la flûte pastorale, aux troupeaux, à la nature et aux racines de l’auteur. Ce premier poème donne le ton de l’ensemble : un voyage dans la mémoire, l’identité et la sensibilité.
Une couverture symbolique : le Nimba
Pour la couverture, l’auteur a laissé carte blanche à son éditeur. Celui-ci a choisi la figure du Nimba, symbole ancestral, identitaire et spirituel.
« L’éditeur a choisi le Nimba pour des raisons culturelles profondes, et cela correspond bien à l’esprit de son travail », souligne l’auteur.

Alpha Oumar Ecole Diallo, ancien DPE
Des dédicaces empreintes d’amour, de gratitude et d’hommages
Contrairement à ses trois ouvrages précédents, Tkillah Tounkara a voulu consacrer ce quatrième livre à des personnes qui ont marqué sa vie de manière décisive.

Feu Elhadj Abdoul Goudoussi Diallo, ancien Recteur
Il cite notamment : Feu Abdoul Goudoussi Diallo, à qui il voulait offrir une surprise littéraire, mais qui a été rappelé à Dieu avant la publication, Elhadj Safioulahi Bah, préfet de Labé, qu’il considère comme un mentor. Alpha Oumar Écoles Diallo, ancien DPE et formateur. Ses enfants : Kaza, Mohammed et Hadja Koumanthio.
Chaque nom, chaque hommage témoigne d’une relation profonde, d’un apport humain, intellectuel ou affectif.
Les thèmes du livre : amour, exil, paix, nostalgie… et la mort.

Elhadj Safioulahi Bah, ancien préfet de Labé
Les textes de ce recueil abordent un large éventail d’émotions et d’expériences humaines : l’amour, omniprésent ; la paix et les aspirations humaines ; le voyage et l’exil ; la nostalgie et l’absence ; la mort, que l’auteur considère comme un passage inévitable.
« Tout finit par la mort : les expériences, les relations, les accomplissements. On doit en parler, on ne peut l’éviter. »
Un parcours littéraire marqué par la sincérité et la mémoire
L’auteur est revenu sur chacune de ses œuvres précédentes : Premier livre : dédié à ses parents et à ses frères. « Vivre ou mourir, l’Europe dans un coin de la tête » : consacré aux migrants qui lui ont confié leurs histoires ; parfois tragiques. « Le fils aîné de la muse » : hommage à sa mère, muse et source d’inspiration.
Avec ce quatrième ouvrage, Tkillah poursuit une tradition d’écriture profondément personnelle et tournée vers la reconnaissance.

Pr Bonata Dieng, Père adoptif de l’auteur de l’ouvrage
Un torrent de remerciements : famille, amis, enseignants, slameurs et médias
Dans un moment empreint de sincérité, l’auteur a tenu à exprimer sa gratitude à un large cercle de proches et de soutiens :
« Mes amis ont été présents dans les moments joyeux, dans les tristesses, dans les déceptions… Certains venaient veiller ma famille quand il y avait des violences en ville. Je sais tout ce qu’ils ont fait pour moi. Ce livre, c’est le leur autant que le mien. »
Il reconnaît également : le rôle crucial de son épouse, qui accepte ses absences fréquentes dues à l’écriture ; les slameurs d’Alfa oumar Diallo, qui ont interprété certains textes ; les médias locaux, « la famille professionnelle » qui l’a accompagné un mois durant : radios, télévisions, plateformes digitales.
« La presse m’a honoré. Ce que vous avez fait pour moi me touche. Je vous remercie la main sur le cœur. »
Un accueil chaleureux du public
Beaucoup avaient précommandé le livre avant même son arrivée à Labé. D’autres se sont rendus chez l’auteur à l’aube pour obtenir un exemplaire.
Un signe de confiance et de reconnaissance pour un écrivain qui, de livre en livre, s’impose comme l’une des voix littéraires les plus sensibles et authentiques du Fouta.
Par Binta Sampiring Diallo pour Infosbruts.com















