Conakry, 12 août (Infosbruts.com) – Dans une chronique transmise à la rédaction d’Infosbruts.com, Souleymane Souza Konaté, Coordonnateur de la Cellule de communication de l’UFDG et Président de la Commission communication de l’ANAD, s’adresse frontalement aux autorités de la transition. Il annonce un retour en force des Forces Vives et lance un défi sans détour au Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) : lever les restrictions imposées aux partis politiques pour évaluer leur véritable poids dans l’opinion.
« Ceux qui pensaient que les forces démocratiques étaient résignées et vaincues se rendent compte qu’ils ont vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tuée », affirme-t-il. Selon lui, l’illusion d’un pouvoir bien en place se dissipe progressivement, remplacée par un climat de fébrilité marqué par des interdictions systématiques de manifestations, y compris pacifiques.
Dans ce texte, M. Konaté dénonce ce qu’il qualifie de volonté manifeste d’étouffer une majorité silencieuse au profit d’une minorité qui gouverne sans véritable légitimité populaire. Il remet en cause la suprématie du CNRD, appelant les autorités à prouver leur popularité autrement qu’en limitant les droits civiques.
Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, est également cité dans cette sortie politique. Il aurait lancé un « défi clair » à la junte : permettre aux partis légalement constitués de se réunir, de mobiliser, de manifester pacifiquement, et de participer librement à la vie politique. « C’est à ce prix qu’on pourra mesurer la popularité réelle de chaque acteur », soutient le communicant de l’UFDG.
Souleymane Souza Konaté estime que l’argument selon lequel les partis d’opposition seraient affaiblis ne tient pas si ceux-ci n’ont pas la possibilité de se déployer librement sur le terrain. Il invite les autorités à lever « la chape de plomb » qui, selon lui, pèse sur l’espace politique national.
« Qu’on laisse le peuple s’exprimer dans toute sa diversité, et chacun verra où il en est réellement », écrit-il, ajoutant que les Forces Vives n’ont jamais abandonné leur combat. « Elles ont peut-être perdu des batailles, mais jamais la guerre. À la force des baïonnettes, elles opposeront toujours la souveraineté populaire », conclut-il, rappelant que « jamais une dictature n’a triomphé durablement du peuple ».
Ce ton combatif laisse entrevoir une possible reprise de la mobilisation citoyenne dans les semaines à venir, alors que le dialogue entre les acteurs politiques et les autorités reste au point mort.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com













