New-York, 6 août (Infosbruts.com) – Dans une réaction sobre mais dense, Mamadou Baldet, journaliste vétéran vivant actuellement aux États-Unis, a tenu à livrer son regard sur la polémique suscitée récemment autour de Boubacar Yacine Diallo, président de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Ce dernier a fait l’objet de virulentes critiques suite à certaines prises de position de l’institution qu’il dirige, notamment dans l’encadrement des médias audiovisuels.
Dans une tribune titrée « Virulence contre Boubacar Yacine Diallo ou caricature de la HAC », Idrissa Sampiring Diallo, directeur de publication du site Infosbruts.com, posait déjà la question de l’équilibre entre critique et responsabilité dans la parole publique. Mamadou Baldet, dans la même veine, estime que les attaques contre M. Diallo relèvent en partie d’un malentendu générationnel.
« Les journalistes de la nouvelle génération n’ont pas connu Boubacar Yacine Diallo dans l’exercice de son métier », écrit-il. « Ils ne l’ont pas connu comme grand reporter, rédacteur en chef de la Radio Nationale, ni comme directeur général de l’ORTG. Ils ne l’ont pas connu non plus comme ministre de l’Information. »
Une carrière au service de la presse
Pour le doyen Mamadou Baldet, cette méconnaissance du parcours professionnel et institutionnel de Yacine Diallo explique en partie les jugements à l’emporte-pièce dont il est victime. L’homme, rappelle-t-il, a été l’un des piliers du Conseil National de la Communication (CNC), qu’il a dirigé après les doyens Émile Tompapa et Sékou Kaba, avec une attention particulière à l’éthique et à la déontologie.
« On peut ne pas l’aimer, mais c’est une icône incontestable de la presse nationale », souligne M. Baldet.
Au-delà du bilan professionnel, l’ancien confrère évoque trois traits qui, selon lui, font de Boubacar Yacine Diallo une référence morale :
1. L’intégrité financière : « L’argent n’a jamais été une priorité pour lui. Il est incorruptible. Je le dis en connaissance de cause, notamment sur le dossier des déchets toxiques. »
2. La rigueur de vie personnelle : « Le problème de femme est une page qu’il a tournée depuis sa jeunesse. »
3. Le respect de la justice : « Il est hostile à l’injustice. Lorsqu’il doit sanctionner un journaliste, c’est souvent pour le protéger contre un risque plus grave. »
Un homme mal compris ?
Selon Mamadou Baldet, le président de la HAC souffre d’un isolement injuste, alimenté par des critiques faites de loin, sans connaissance directe de l’homme ni de ses motivations profondes.
« Il faut être auprès de lui pour le juger. De loin, on pense qu’il est le plus méchant des Guinéens. Ce qui est faux. »
Ce témoignage vient rappeler, dans un contexte de tension entre régulateurs et professionnels des médias, que la mémoire institutionnelle et l’expérience ont aussi leur place dans les débats sur la liberté de la presse, la régulation et la responsabilité.
« L’avenir est le meilleur juge », conclut Mamadou Baldet.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com – L’information avec rigueur, sans complaisance













