
Mali, 25 juillet (Infosbruts.com) – Une importante délégation gouvernementale s’est rendue à Mali, dans la région de Labé, ce jeudi, dans le cadre de la campagne nationale de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution. À la tête de cette mission de sensibilisation, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Mory Condé, porteur d’un message fort du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, et du Premier ministre Amadou Oury Bah.

Devant une assemblée composée des autorités administratives, des élus locaux, des leaders religieux, des jeunes, des femmes et de notables, le ministre Mory Condé a précisé que cette mission allait bien au-delà d’une simple démarche de communication.

« Nous ne sommes pas à Mali pour une simple mission de vulgarisation. C’est sur instruction du chef de l’État que nous sommes venus rencontrer les citoyens, vous écouter et vous expliquer pourquoi cette Constitution est celle qui nous ressemble et nous rassemble », a-t-il affirmé d’emblée.

Une Constitution issue d’une large consultation nationale
Mory Condé est revenu sur les origines du projet de nouvelle Constitution, soulignant qu’il est le fruit d’un processus participatif enclenché dès les premières semaines de la transition, après le 5 septembre 2021.

« Ce sont les Guinéens, dans toutes les régions, y compris ici à Mali, qui ont été consultés par le CNT. Ce que vous avez exprimé comme besoins, comme aspirations, a été pris en compte. Ce projet n’a pas été importé, ni rédigé par des étrangers. Il a été pensé par vos fils, vos frères, vos neveux », a-t-il insisté.
Le ministre a rappelé que cette démarche s’inscrit dans la logique de continuité des actions de la transition, amorcées par la charte actuellement en vigueur, adoptée après les grandes assises nationales.

Trois axes fondamentaux
Selon Mory Condé, le contenu de la nouvelle Constitution repose sur trois piliers essentiels : le social, l’économique et le politique.
• Le volet social, a-t-il expliqué, vise à garantir l’égalité de traitement entre tous les citoyens, sans distinction d’ethnie, de religion ou d’opinion. Il impose aussi à l’État des obligations claires en matière d’accès à l’éducation, aux soins de santé, et aux infrastructures sociales de base.

• Le volet économique prévoit des garde-fous pour assurer une gestion transparente et équitable des ressources naturelles, dans un souci de développement durable et d’amélioration des conditions de vie des populations.
• Le volet politique consacre une plus grande ouverture démocratique, notamment en permettant à tout citoyen de se porter candidat à une élection sans affiliation obligatoire à un parti politique. Il garantit également la protection des anciens chefs d’État, facilitant ainsi la passation pacifique du pouvoir.

Des innovations saluées
Parmi les grandes innovations soulignées par le ministre figurent la création d’un Sénat, l’encadrement des enfants jusqu’à 17 ans, ou encore l’obligation pour l’État de rendre accessibles les soins de santé aux personnes âgées.
« Cette Constitution consacre l’égalité, la neutralité de l’administration, et la protection des droits fondamentaux. C’est pourquoi nous demandons à tous les leaders communautaires, responsables administratifs, jeunes et femmes, de relayer ce message dans les villages, les districts et les secteurs », a exhorté le ministre.

Avant de conclure, Mory Condé a lancé un appel à la mobilisation pour la sensibilisation des populations à la base par les sous-préfets, présidents de délégation spéciale, élus locaux, chefs religieux,…
La rencontre a été clôturée par des prières et bénédictions dites en faveur des autorités de la transition, de la paix et de la prospérité de la Guinée et des guinéens. Ces prières ont été prononcées dans un climat d’écoute, d’échange et d’engagement par Elhadj Ousmane Tiritara Souaré, Secrétaire préfectoral des Affaires religieuses de Mali.
Avec Fatoumata Binta Diallo pour InfosBruts.com