Lomé (Togo), 16 juillet (Infosbruts.com) – La Haute Autorité de la Communication (HAC) de Guinée a pris part, du 14 au 15 juillet 2025 à Lomé, à un important atelier sous-régional sur l’avenir de la télévision face aux mutations numériques. Organisée par la HAAC du Togo, cette rencontre a réuni les membres de la Plateforme des Régulateurs Africains de l’Audiovisuel de l’espace UEMOA-Guinée (PRA-UEMOA Guinée), autour du thème : « L’avenir de la télévision à l’ère du numérique ».

Durant deux jours d’échanges intenses, les régulateurs audiovisuels venus de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont partagé leurs expériences et analyses sur les défis liés à la montée en puissance des plateformes numériques et de la télévision connectée. Trois communications d’experts et des présentations pays par pays ont enrichi les réflexions sur les enjeux actuels et les pistes d’avenir pour les télévisions classiques.
Une participation remarquée de la Guinée
La délégation guinéenne était conduite par Boubacar Yacine Diallo, Président de la HAC et Vice-président de la PRA-UEMOA-Guinée. Très actif lors des travaux, M. Diallo a salué dans son allocution de clôture les efforts des autorités togolaises pour l’organisation réussie de cet atelier. Il a insisté sur l’urgence, pour les États africains, de soutenir la production nationale de contenus riches et variés, capables de rivaliser avec les contenus proposés par les géants du numérique.

Pour sa part, El Hadj Fodé Bouya Fofana, Président de la Commission Formation et Promotion des Compétences de la HAC Guinée, a présenté l’expérience guinéenne en matière de régulation des télévisions classiques, tout en mettant en lumière les défis que pose la transition numérique pour le secteur audiovisuel local.
Des recommandations fortes pour l’avenir
Au terme de l’atelier, les participants ont formulé une série de recommandations à l’endroit des États, des régulateurs de l’audiovisuel, des médias, des producteurs de contenus, des plateformes numériques et de la société civile.
Parmi les points saillants, les régulateurs audiovisuels et les autorités des télécommunications sont invités à harmoniser la gestion de la bande de fréquences 470-694 MHz, en tenant compte des besoins nationaux et des avancées technologiques. L’objectif est de maximiser l’accès et l’usage efficace du spectre, indispensable au développement des services audiovisuels modernes.

Elhadj Fodé Bouya Fofana
Les experts recommandent également aux États d’investir massivement dans la radiodiffusion au cours des dix prochaines années, en misant sur les nouvelles technologies comme la télévision en Ultra Haute Définition (UHD) ou la radiodiffusion appuyée sur les réseaux 5G.
Enfin, les États sont appelés à adopter des politiques publiques de soutien à la production audiovisuelle locale, à travers des incitations fiscales, des fonds de soutien et des dispositifs de formation professionnelle pour renforcer les compétences des acteurs du secteur.
Vers une télévision africaine résiliente et compétitive
Cet atelier de Lomé marque une étape importante dans la coordination des politiques de régulation audiovisuelle à l’échelle sous-régionale. Il renforce la volonté partagée des États membres de la PRA-UEMOA-Guinée de faire face collectivement aux mutations technologiques qui bouleversent le paysage médiatique mondial.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com













