Conakry, 10 juillet (Infosbruts.com) – Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a présidé ce jeudi à Conakry la cérémonie officielle de signature du Pacte national pour la paix et la réconciliation, un acte fort placé sous le signe de l’unité nationale.

Organisé par le Centre international de recherche et de documentation (CIRD) en partenariat avec le Système des Nations Unies, notamment l’ONU-Droit de l’Homme, le PNUD, et l’UNFPA, cet événement a bénéficié de l’appui financier du Fonds pour la consolidation de la paix (PBF). Il a réuni autour d’une même table des personnalités de haut rang : responsables religieux, autorités coutumières, diplomates, anciens Premiers ministres et cadres de l’administration publique.

Une dynamique inclusive au service de la nation
Dans son allocution, le Premier ministre a salué le caractère participatif et responsable du processus ayant conduit à ce pacte, qu’il a qualifié de « fruit d’un engagement collectif pour une Guinée apaisée ». Il a souligné que cette initiative s’inscrit dans la continuité des Assises nationales pour le pardon et la réconciliation, convoquées dès décembre 2021 par le Président de la République, Général Mamadi Doumbouya.

Le Chef du Gouvernement a rappelé que les travaux de ces assises, conduits sous la double présidence de Monseigneur Vincent Coulibaly et du Grand Imam Elhadj Mamadou Saliou Camara, ont permis de formuler 45 recommandations majeures, aujourd’hui intégrées à l’agenda gouvernemental.

« Ce pacte est un acte de foi envers notre pays. Un engagement solennel à faire de la réconciliation et de la paix une conquête de chaque jour », a déclaré Amadou Oury Bah, mettant en garde contre les risques du repli identitaire et des dérives qui menacent l’unité nationale.

Vers une nouvelle architecture institutionnelle
Le Premier ministre a aussi évoqué le projet de nouvelle Constitution, dans lequel il est prévu de reconnaître un rôle accru aux autorités traditionnelles et morales. À ce titre, il a exhorté toutes les parties prenantes à s’approprier ce texte fondateur, à le vulgariser et à en expliquer les implications auprès des citoyens.
Appui international et interpellation spirituelle
Au nom du système des Nations Unies, Kristèle Younes, Coordonnatrice résidente, a salué l’engagement constant des autorités guinéennes pour la consolidation de la paix, tout en rendant hommage au rôle fédérateur des chefs religieux et coutumiers.

Prenant la parole au nom de ces derniers, Monseigneur Vincent Coulibaly, Archevêque de Conakry, a réaffirmé l’unité d’action entre les différentes confessions religieuses du pays.
« Le Grand Imam et moi avons toujours travaillé ensemble pour la paix. Notre présence ici est une interpellation spirituelle, un clin d’œil à Dieu pour qu’Il guide la Guinée vers la stabilité », a-t-il déclaré.

Un engagement solennel pour une Guinée réconciliée
Dans une séquence hautement symbolique, le Premier ministre et les représentants des quatre régions naturelles de la Guinée ont apposé leurs signatures au bas du Pacte national pour la paix et la réconciliation, consacrant ainsi un engagement commun en faveur d’une Guinée unie, stable et résolument tournée vers l’avenir.
Par Alhassane Barry, Infosbruts.com













