Labé, 3 juillet (Infosbruts.com) – Dans une déclaration poignante faite à notre rédaction à Labé, Kémo Nixon Soumaro, citoyen engagé et fervent défenseur du président de la transition, Mamadi Doumbouya, est revenu sur son parcours, ses motivations, mais aussi les menaces qu’il dit subir après avoir refusé de participer à des actions visant à semer le chaos dans le pays.

Depuis le 5 septembre 2021, date du renversement du régime d’Alpha Condé par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), Kémo Nixon Soumaro se dit totalement aligné avec la vision du colonel Mamadi Doumbouya.
« Ce jour-là, j’ai été séduit par le discours du président de la République. Depuis, je suis dans son esprit, je le soutiens dans ses actions pour redresser la Guinée », confie-t-il d’entrée.
Il affirme constater des changements positifs dans le pays : amélioration des infrastructures routières, renforcement de la sécurité, et évolution des mentalités chez les citoyens. Il salue également les efforts du gouvernement pour la réduction du chômage à travers l’engagement de vingt mille fonctionnaires.

Mais derrière cet engagement public, Kémo Nixon Soumaro révèle une réalité bien plus sombre. Selon lui, certaines personnes incarcérées à la Maison centrale de Conakry orchestreraient des actes de sabotage à travers leurs réseaux restés libres. Il témoigne avoir été approché, financé à hauteur de cinq millions de francs guinéens pour organiser des manifestations violentes, verser de l’huile sur les routes afin de provoquer des accidents.
« Le patron est venu avec son petit dans un 4X4, ils m’ont donné l’argent dans la voiture. Mais j’ai refusé d’exécuter leur plan », a-t-il expliqué avec fermeté.
Ce refus lui aurait coûté cher. Il affirme avoir été attaqué à son domicile à Enta deux jours plus tard. « J’ai failli être tué ce jour-là. Depuis, je vis caché. Cela fait près de trois ans que je ne peux plus rentrer chez moi, car je suis certain qu’on me tuera », a-t-il alerté, la voix chargée d’émotion.


L’enseignant contractuel non pris en charge lors du dernier recrutement à la fonction publique dit avoir été victime d’un système corrompu dans la préfecture de Tougué, où il aurait été omis de la liste des enseignants contractuels suite à la non remontée de ses notes, qu’il impute à des « chefs incompétents et non sanctionnés ». Il suspecte une vente de matricules, un acte qu’il qualifie de honteux pour le ministère de l’Enseignement pré-universitaire.
Face à la gravité de sa situation, Kémo Nixon Soumaro a lancé un appel à l’aide au président Mamadi Doumbouya, aux membres du CNRD ainsi qu’aux généraux de l’armée. « Je demande leur intervention pour que ma sécurité soit assurée et que je puisse enfin rentrer chez moi en paix », a-t-il imploré.
Il affirme connaître les auteurs des tentatives de déstabilisation : « ils vivent parmi nous, ils ne sont pas cachés. Je suis prêt à les dénoncer, à les pointer du doigt », a-t-il conclu avec détermination.
Cette déclaration soulève des questions préoccupantes sur les menaces persistantes à la stabilité nationale, mais surtout sur la nécessité de protéger les citoyens qui s’opposent à la violence politique.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com













