Guinée, 11 mai (IBC) – Alors que le Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC) bat son plein sur toute l’étendue du territoire national, un constat préoccupant s’impose : une large frange de la population, y compris parmi les adultes et les personnes âgées, ne dispose pas d’acte de naissance. Une situation révélatrice d’un problème structurel et sociétal profond.
Dans les quartiers urbains comme dans les zones rurales reculées, ce manque de documentation de base représente le principal obstacle au bon déroulement du recensement. Le phénomène est si répandu que les agents recenseurs l’entendent quotidiennement : « je n’ai pas d’extrait de naissance », déclarent sans gêne de nombreux citoyens interrogés.
Ce qui aurait dû être un fait exceptionnel semble s’être banalisé avec le temps. L’indifférence affichée par les personnes concernées face à cette lacune interpelle et soulève des interrogations sur la perception de l’identité légale dans le pays.
Pour de nombreux observateurs, cette situation traduit un déficit de sensibilisation, mais surtout un manque d’investissement citoyen dans les démarches administratives élémentaires. D’autres pointent du doigt les lenteurs et la complexité de l’administration guinéenne, qui n’offre souvent ni accès facile ni incitation claire à régulariser sa situation civile.
En l’absence de mesures d’accompagnement concrètes et d’alternatives administratives simplifiées, les objectifs visés par le RAVEC risquent de ne pas être atteints dans les délais impartis. Un défi majeur auquel les autorités doivent rapidement s’attaquer si elles veulent garantir un recensement inclusif et fiable, socle d’un État moderne.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Infosbruts.com
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Une belle réflexion. A corriger le plus rapidement possible pour inverser la tendance