
Praia, 07 mai (IBC) – La capitale cap-verdienne, Praia, a accueilli du 30 avril au 2 mai 2025, la réunion annuelle des Comités de pilotage des appuis financiers de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS). Cette rencontre a réuni divers acteurs institutionnels autour de l’évaluation du fonctionnement de ces comités un an après leur mise en place.

Étaient présents à ce rendez-vous stratégique : les représentants résidents de la CEDEAO, les membres du Comité Administration et Finances (CAF), des députés du Parlement communautaire, les points focaux santé des États membres, ainsi que les gestionnaires financiers des fonds de l’OOAS. La délégation de l’organisation était conduite par le Directeur général Dr Melchior Aïssi.

La Guinée a été représentée par les honorables Saran Traoré, rapporteure de la Commission des Affaires économiques et du Développement durable, et Sékou Doré, rapporteur de la Commission Santé et Éducation, tous deux membres du Comité de pilotage OOAS-Guinée.
Les échanges ont permis de dresser le bilan des activités menées, d’identifier les obstacles rencontrés et d’aborder les perspectives d’amélioration. Le représentant du Ministère de la Santé du Cap-Vert a, dans son discours de bienvenue, insisté sur l’importance d’une gestion rigoureuse des ressources pour améliorer durablement les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest.

Pour sa part, Dr Aïssi a souligné les défis actuels, notamment la réduction des aides extérieures, qui appelle à une gouvernance plus efficiente des fonds. Dotée d’un budget de 62,7 millions d’Unité de Compte, l’OOAS ambitionne d’ici 2030 de renforcer l’accès aux soins, la sécurité sanitaire régionale, la production locale de médicaments et vaccins, ainsi que l’harmonisation du marché pharmaceutique ouest-africain.
« La délégation guinéenne a profité de la tribune pour attirer l’attention sur la non-prise en compte de 14 projets soumis par la Guinée. Un échange franc avec les responsables de l’OOAS a permis de dissiper les malentendus liés aux critères de financement, ouvrant la voie à une meilleure collaboration à l’avenir », souligne l’honorable Saran Traoré, membre de la délégation guinéenne.
Enfin, plusieurs participants ont plaidé pour un renforcement des capacités des membres des comités de pilotage (COPIL) afin d’assurer une répartition plus équitable des financements, en phase avec les priorités stratégiques de l’organisation régionale de santé.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Infosbruts.com