Labé, 6 nov. (Infosbruts.com) – À Bowounloko, dans la commune urbaine de Labé, l’un des principaux cimetières de la ville se trouve aujourd’hui dans un état d’abandon qui choque plus d’un. Un pan entier du mur de clôture, situé du côté nord-est, s’est effondré depuis près de deux semaines. Depuis, les chiens errants envahissent régulièrement le cimetière, creusent autour des tombes et pourraient sans doute profaner bientôt les sépultures.
Malgré les multiples alertes lancées par les autorités religieuses lors des cérémonies funèbres, notamment celles qui mobilisent les grandes personnalités de la ville, la délégation spéciale de la commune urbaine de Labé reste sourde aux appels. Aucun geste concret n’a été entrepris pour réparer la brèche et sécuriser ce lieu sacré, symbole de mémoire collective et de respect des défunts.
Cette négligence suscite une vive indignation au sein de la population. « Nous avons interpellé à plusieurs reprises les autorités communales pour qu’elles prennent leurs responsabilités. Mais jusqu’à présent, rien n’est fait. C’est une honte pour notre ville », déplore un notable du quartier.
Ironie du sort, cette situation intervient alors que la délégation spéciale et plusieurs mouvements de soutien au Général Mamadi Doumbouya multiplient les activités politiques et folkloriques pour soigner leur image à l’approche de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. Pendant que les ressources et les énergies se concentrent sur des actions de mobilisation électorale, le cimetière de Bowounloko, lui, tombe en ruine.
Pour de nombreux observateurs locaux, cette inaction traduit un manque de sens des priorités de la part des responsables communaux. « Avant de chercher à séduire les électeurs, il faut d’abord répondre aux besoins essentiels des citoyens. Restaurer la clôture du cimetière de Bowounloko est un devoir moral et civique », martèle un jeune activiste.
À Labé, les habitants espèrent désormais une réaction rapide de la délégation spéciale pour mettre fin à cette situation indigne et restaurer la dignité du cimetière de Bowounloko, avant qu’il ne soit totalement livré aux chiens errants et à l’oubli.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour infosBruts.com















