Conakry, 5 nov. (Infosbruts.com) – Les tensions refont surface dans le secteur éducatif guinéen. Ce mercredi 5 novembre 2025, l’intersyndicale de l’Éducation, regroupant la FSPE, le SLECG et le SNE, a officiellement déposé un préavis de grève sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient après plusieurs tentatives infructueuses d’ouverture de négociations avec le gouvernement.
Selon le document signé conjointement par Aboubacar Soumah (SLECG), Kadiatou Bah (SLECG), Alpha Gassimou Barry (FSPE) et Michel Pépé Balamou (SNE), les syndicats dénoncent le refus catégorique des autorités d’engager des discussions autour de leur plateforme revendicative déposée depuis le 1er septembre 2025.
Parmi les points de discorde figurent notamment :
Le non-respect de la promesse de recrutement des enseignants contractuels communaux non retenus ;
Le manque d’attention particulière aux enseignants de la zone spéciale de Conakry ;
L’absence d’un cadre de dialogue malgré les multiples appels des responsables syndicaux.
L’intersyndicale rappelle que ses revendications s’inscrivent dans le respect des conventions 87 et 98 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), ratifiées par la Guinée depuis 1959, garantissant le droit syndical et la liberté de négociation collective.
Tout en réaffirmant sa volonté de préserver un climat de paix et de quiétude dans le système éducatif, l’intersyndicale met en garde : si aucune réponse satisfaisante n’est donnée dans un délai de dix (10) jours, une grève générale et illimitée pourrait être déclenchée sur toute l’étendue du territoire national.
Ce nouveau bras de fer entre les syndicats de l’éducation et le gouvernement risque de paralyser le secteur scolaire à quelques semaines seulement du lancement des examens de fin d’année.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com















