Labé, 27 Oct (Infosbruts.com) – À l’Université de Labé, la situation du logement étudiant devient de plus en plus préoccupante. Les dortoirs sont surpeuplés, les chantiers de construction sont à l’arrêt, et les logements privés deviennent inaccessibles pour la plupart des étudiants.
Des dortoirs saturés avant même la rentrée
Chaque année, à l’annonce des admissions à l’Université de Labé, les demandes de logement affluent de toutes parts. « Dès que les résultats sortent, les parents appellent pour réserver des places dans les dortoirs, même depuis Conakry ou N’Zérékoré », confie un responsable sur place.
Résultat : toutes les places sont prises bien avant la rentrée, au détriment des étudiants qui se déplacent tardivement. « Certains ont réservé et payé depuis longtemps. On ne peut pas les déloger pour installer ceux qui arrivent à la dernière minute », explique-t-il.
Le chantier des dortoirs à l’arrêt
Pourtant, un projet de nouveaux dortoirs est bien prévu sur le campus. Il est confié à Guicopress, l’entreprise de l’homme d’affaires KPC (Kerfalla Camara). Mais sur le terrain, rien ne bouge.
« Le chantier est là, mais ça ne bouge pas du tout. Ce n’est pas de notre faute, nous aussi. Peut-être que quand ces problèmes seront relayés, l’État va réagir pour nous aider », espère notre interlocuteur.
Les autochtones de Hafia accusés de spéculation
Face au manque de place dans les dortoirs, la majorité des étudiants se tournent vers les logements privés à Hafia et dans les quartiers environnants. Mais là encore, la situation est critique.
« Une chambre qui se négociait à 50.000 francs guinéens se loue aujourd’hui à 180.000 », déplore un étudiant. Pire encore, certains propriétaires exigent le paiement de 12 mois de loyer à l’avance, alors même que l’électricité se fait rare.
Les autorités universitaires prévoient d’ailleurs une rencontre avec les autochtones de Hafia dans les prochains jours pour tenter de trouver un terrain d’entente.
Un appel à l’État
Les étudiants et responsables locaux espèrent que cette situation, désormais bien connue, retiendra enfin l’attention des autorités. « Quand ça dénonce, on nous interpelle, on explique. C’est vérifiable, tout ce qu’on dit. Il suffit de venir voir sur le terrain », affirme un responsable universitaire.
En attendant une réaction du gouvernement ou une relance du chantier confié à Guicopress, le surpeuplement et la flambée des loyers restent les deux grands défis de la vie estudiantine à l’Université de Labé.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com












