Labé, 16 Oct (Infosbruts.com) – Les audiences criminelles se poursuivent au tribunal de première instance de Labé. Ce jeudi 16 octobre 2025, le verdict est tombé dans l’affaire opposant Mme Mariama T. à l’artiste comédien M. S. Diallo, alias « Nova », poursuivi pour viol sur mineure.
Reconnu coupable des faits reprochés, l’accusé a été condamné à cinq (5) ans de réclusion criminelle ferme. Nova doit aussi dédommager la fille à hauteur de 10 millions. La mère avait demandé 15 millions.
Sa complice, une jeune fille âgée de 15 ans, a quant à elle écopé de deux (2) ans d’emprisonnement, après avoir été reconnue coupable de participation aux faits.
Les faits remontent au 21 septembre 2024, lorsque Mlle R., âgée de 9 ans à l’époque, aurait été victime d’abus sexuels dans la chambre de l’artiste comédien.
À la barre, Nova a reconnu avoir eu des attouchements avec la fillette, tout en soutenant avoir été « contraint » par elle et son amie de 15 ans, qui lui auraient réclamé de l’argent sous menace de révéler les faits.
Une version des faits que le ministère public a fermement rejetée, estimant qu’il s’agissait d’une tentative manifeste de minimiser la gravité du crime.
De son côté, la mère de la victime a raconté avec émotion la disparition de sa fille pendant plusieurs heures ce jour-là et son retour tardif dans un état de choc. Un examen médical a confirmé les abus subis, renforçant ainsi la thèse de la partie civile.
Lors des plaidoiries, l’avocat de la partie civile a sollicité un dédommagement moral de 15 millions de francs guinéens, rappelant que « la dignité et l’honneur d’une femme sont des valeurs sacrées dans la culture locale » et que le traumatisme subi par l’enfant risque d’avoir de lourdes conséquences sur son avenir social.
Le ministère public, tout en requérant cinq ans de prison ferme contre Nova, a insisté sur « la nécessité d’une sanction exemplaire pour dissuader de tels actes dans la société ». Il a cependant invité les parents à « tirer les leçons » de cette affaire en renforçant la vigilance et l’encadrement de leurs enfants.
L’avocat de la défense, lui, a soulevé la question de la responsabilité morale des parents de la victime, estimant qu’ils n’avaient pas suffisamment encadré leur fille. Un argument qui a suscité de vives réactions dans la salle d’audience, certains y voyant une tentative de détourner le débat du crime principal.
Au terme des débats, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en condamnant Nova à 5 ans de prison ferme et sa complice mineure à 2 ans d’emprisonnement.
Une décision qui a marqué les esprits à Labé et relance le débat sur la protection des enfants et la prévention des violences sexuelles dans la région.
Par Chérif Sampiring Diallo pour infosBruts.com













