Labé, 17 juillet (Infosbruts.com) – Dans une sortie médiatique relayée par le réseau synchronisé de Mediadafrique, Espérance FM Labé et Bolivar FM, Modi Ibrahima Daka Bah, fidèle auditeur et doué d’une connaissance islamique, s’est prononcé, mercredi soir, contre la décision d’exclure Elhadj Abdoul Hamid Baldé de la mosquée de Hooré Hollandé, située dans le quartier Companyah à Labé.
S’exprimant au nom de ce qu’il considère comme un esprit de tolérance et de miséricorde, il estime que cette mesure est disproportionnée, d’autant plus qu’il s’agirait, selon lui, d’une première faute commise par le prédicateur.
« Pour une première erreur, on aurait dû le conseiller au lieu de le sanctionner aussi sévèrement. Il mérite d’être écouté et accompagné, non écarté. Je demande que cette décision soit réexaminée et qu’on lui permette de reprendre ses fonctions à la mosquée de Hooré Hollandé », a plaidé Modi Ibrahima Daka.
Ce dernier se dit d’autant plus surpris que, selon lui, des imams condamnés dans d’autres affaires n’ont suscité aucune réaction des autorités religieuses.
« C’est surprenant qu’on se mobilise si vite dans ce cas, alors qu’on n’a rien vu de tel lorsque d’autres guides religieux ont été condamnés ici-même dans d’autres circonstances », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Elhadj Abdoul Hamid Baldé a été interdit d’accès à la mosquée par une décision collégiale prise à l’issue d’une rencontre regroupant plus de 70 responsables religieux, notables et autorités locales. Cette décision faisait suite à des propos jugés offensants envers la population de Labé, tenus lors d’un sermon.
L’appel de Modi Ibrahima Daka relance le débat autour de la gestion des discours religieux, de la sanction, mais aussi de la possibilité du pardon au sein de la communauté musulmane.
Par Idrissa Sampiring Diallo, pour Infosbruts.com













