Mamou, 5 Juin (Infosbruts.com) – À quelques heures de la fête de l’Aïd El-Kébir, l’effervescence attendue dans les salons de coiffure de la ville de Mamou se fait toujours attendre. Dans le quartier Carrefour, réputé pour ses établissements de beauté, la fréquentation est nettement en deçà des années précédentes, au grand désarroi des professionnels du secteur.

Bieavogui Georges Neri, coiffeur dans la commune urbaine de Mamou
Bieavogui Georges Neri, coiffeur dans la commune urbaine, ne cache pas son inquiétude : « la clientèle a beaucoup changé. Je ne sais pas si c’est la pauvreté ou simplement un désintérêt pour la fête, mais ce n’est plus comme avant. Heureusement, on parvient quand même à faire un peu de recette pour la journée. »
Pourtant, plusieurs gérants ont mis les bouchées doubles pour attirer les clients. Travaux d’entretien, nouveaux produits cosmétiques, amélioration de l’accueil… tout semblait prêt pour accueillir un afflux de visiteurs à l’approche de la fête.
Dans les salons féminins, le constat est similaire. Les tresses traditionnelles cèdent peu à peu leur place aux perruques, désormais très en vogue.

Diallo Fatoumata Binta, coiffeuse.
« Nos clientes préfèrent les perruques, c’est ce qui se vend le plus en ce moment. On propose toujours des tresses simples, mais la demande est faible. Il y a aussi beaucoup de concurrence avec la multiplication des salons », témoigne Diallo Fatoumata Binta, coiffeuse.
Cette situation soulève également des préoccupations liées à l’investissement dans les produits de beauté.
« J’ai acheté des produits de qualité pour cette fête. Même si je ne parviens pas à tout écouler, j’espère pouvoir les utiliser après », confie Georges Neri.
Pour certains, cette baisse de fréquentation serait aussi liée aux mouvements des jeunes vers d’autres localités pour célébrer la fête en famille.

Amadou Diallo, Client
« Beaucoup de jeunes quittent Mamou pour aller à Timbo ou ailleurs. Il y a aussi ceux qui restent occupés par d’autres activités », explique Amadou Diallo, rencontré dans un salon.
Entre difficultés économiques, changement de comportements et concurrence accrue, les salons de beauté de Mamou peinent à tirer leur épingle du jeu en cette période festive.
Depuis Mamou, Mamadou Alpha Sorya Diallo pour Infosbruts.com













