Lélouma, 16 nov. (Infosbruts.com) – L’émotion est à son comble à Balaya, dans le district de Pellel, où la disparition de la petite Halimatou, survenue ce 15 novembre 2025, ravive un traumatisme jamais cicatrisé : celui de la disparition, il y a exactement 10 ans, de la petite Salimatou Diallo, alors âgée d’un an et cinq mois. Depuis 2015, aucune trace, aucune piste, aucun indice n’a permis d’éclaircir ce dossier qui hante toujours les familles.

« Cela fait dix ans que nous vivons avec cette douleur » – le cri d’un père meurtri
Contacté par Infosbruts.com, Mamoudou Diallo, un citoyen de Balaya a rapporté que Mamadou Oury Diallo, père de la petite Salimatou, vit aujourd’hui cette nouvelle disparition comme une déchirure supplémentaire.
Il se remémore avec une précision douloureuse ce matin où sa fille avait disparu : « Sa fille Salimatou avait un an et cinq mois. Elle s’est volatilisée vers 10 heures du matin. C’était à Pellel, dans le même secteur que Balaya Kouratiwdhé, exactement là où la petite Halimatou vient de disparaître. Dix ans jour pour jour… et nous n’avons jamais eu la moindre information sur ce qui est arrivé à mon enfant. »
Depuis une décennie, Mamoudou Oury Diallo et son épouse Aïssatou Bobo vivent avec cette absence, cette peur, cette interrogation permanente.
Pour eux, la disparition d’Halimatou est une blessure qui se rouvre : « La douleur est toujours là. Mais quand ils ont appris la disparition d’Halimatou, elle est revenue encore plus forte. Ils vivent ce cauchemar pour la deuxième fois. »
Un père engagé dans les recherches pour Halimatou
Malgré ses blessures toujours vives, Mamoudou Oury Diallo s’est lancé activement dans les recherches de la petite Halimatou, en solidarité avec sa famille.
« Il participe pleinement aux recherches. Il connais trop bien cette douleur. Aucun parent ne mérite de vivre cela. »
Notre contact, Mamoudou Diallo affirme également avoir pris l’initiative d’alerter les autorités : « J’ai personnellement appelé la police. Ils sont en route pour venir faire l’état des lieux et ouvrir une enquête. »
Une démarche saluée par les habitants, qui espèrent que l’implication précoce des forces de sécurité évitera une nouvelle disparition non résolue.
Deux disparitions, un même secteur : la population sous le choc
La coïncidence est glaçante : Les deux enfants, à dix ans d’intervalle, ont disparu dans le même secteur, entre Pellel et Balaya Kouratiwdhé, dans la préfecture de Lélouma.
Cette similitude inquiète profondément les populations, d’autant que dans les deux cas, les enfants étaient très jeunes et introuvables malgré les recherches immédiates.
Des voix s’élèvent pour demander : une enquête approfondie, un déploiement renforcé des forces de sécurité, et la réouverture du dossier de la petite Salimatou afin d’examiner de possibles liens ou modes opératoires similaires.
Un appel à l’État : « Plus jamais ça »
Pour Mamoudou Diallo, l’État doit agir rapidement et fermement : « On ne peut pas continuer à perdre des enfants sans explications. Il faut que justice soit faite, pour ma fille, pour Halimatou, pour toutes les familles qui souffrent en silence. »
Il implore les autorités préfectorales, la gendarmerie et les services spécialisés d’intensifier les opérations et d’ouvrir toutes les pistes possibles.
Un traumatisme collectif
À Balaya, la population vit dans l’angoisse et la solidarité. La disparition d’Halimatou a réveillé une douleur ancienne, transformant une tragédie individuelle en drame communautaire.
Pendant que les recherches se poursuivent sans relâche, une prière unique rassemble les habitants : retrouver la petite Halimatou saine et sauve, avant qu’il ne soit trop tard.
Par Idrissa Sampiring Diallo pour Infosbruts.com















