
Timbi Madina, 12 nov. (Infosbruts.com) — Une pluie torrentielle s’est abattue du 2 au 10 novembre 2025 sur la sous-préfecture de Timbi Madina, dans la préfecture de Pita, provoquant d’importants dégâts matériels et agricoles. Plusieurs hectares de champs de pommes de terre ont été totalement inondés, plongeant les producteurs dans une détresse sans précédent.

Informée de la situation, la Chambre nationale d’agriculture a dépêché sur le terrain une délégation conduite par son secrétaire général, Abdoulaye Sako, pour constater les dégâts. Le rapport dressé à l’issue de cette mission est alarmant : routes coupées, périmètres inondés, semences pourries, et infrastructures agricoles gravement endommagées.

Moussa Para Diallo, Pdt FPFD
« Aujourd’hui, selon ce qu’on a constaté, on a quand même 300 hectares d’emblavés, dont 200 semés et 100 non semés mais prêts à être semés. Tout ça, il faut reprendre le boulot, il faut tout reprendre, que ce soit au niveau du fumier organique, des semences ou du fumier minéral », a regretté Moussa Para Diallo, président de la Fédération des paysans du Fouta Djallon.
Le constat est tout aussi préoccupant pour la Chambre nationale d’agriculture.
« Ce que nous avons vu est une véritable catastrophe. Des périmètres complètement inondés, des semences de pommes de terre totalement pourries. C’est toute une fédération — des petits, des moyens et des grands producteurs — qui est touchée. L’objectif d’approvisionner les marchés pendant le mois de Ramadan semble désormais compromis », a déploré Abdoulaye Sako.

Abdoulaye Sacko, Chambre nationale d’agriculture
Les lieux de stockage et la chambre froide de Timbi Madina n’ont pas échappé aux ravages des eaux. Des tonnes de pommes de terre entreposées ont été mouillées et pourries.

« Comme les camions ne peuvent plus atteindre les magasins de stockage, on a tout déplacé ici, mais la pluie a tout endommagé. On va trier ce qui peut être sauvé, mais la perte est énorme. Elle s’élève aujourd’hui à environ 16 milliards 362 millions de francs guinéens », a précisé Moussa Para Diallo.

Face à cette situation dramatique, les producteurs appellent à l’aide de l’État et des partenaires agricoles pour relancer la production et éviter une pénurie pendant le mois de Ramadan, période de forte demande alimentaire.

« Nous allons nous battre pour limiter la casse et permettre à la population d’avoir de quoi manger pendant le mois de Carême. Mais nous avons besoin d’un appui conséquent », a insisté le président de la Fédération des paysans du Fouta Djallon.

Considérée comme la plus structurée du pays, la Fédération des paysans du Fouta-Djallon encaisse un coup dur. Elle promet toutefois de redoubler d’efforts afin de relancer la production et soutenir la sécurité alimentaire en Guinée.
Par Mamadou Alpha Soryah Diallo pour Infosbruts.com
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