Labé, 28 Oct ( infosBruts.com ) – Le Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé a rendu ce mardi son verdict dans une affaire de coups et blessures volontaires impliquant une collégienne de 19 ans et son compagnon. L’accusée, Fatoumata, élève en classe de 9e année, détenue depuis vingt jours à la maison centrale, a été reconnue coupable d’avoir poignardé son petit ami, Ousmane Bah, lors d’une violente altercation. Pour la répression, elle a été condamnée à 21 jours de prison ferme.
Les faits
L’incident s’est produit à Labé à la suite d’une dispute entre les deux jeunes, en couple depuis environ deux ans. Fatoumata, domiciliée à Safatou, et Ousmane, résidant à N’Jolou, auraient eu une querelle autour d’une somme d’argent.
Le plaignant, Ousmane Bah, n’était pas présent à l’audience pour raison de santé, ses blessures nécessitant des soins. C’est le ministère public qui a lu à la barre le procès-verbal de son audition. D’après ce document, Ousmane aurait accusé sa petite amie de l’avoir poignardé par jalousie, après un refus de lui remettre 300 000 francs guinéens, une somme qu’il disait vouloir réserver à sa mère. L’agression lui aurait causé des blessures au front, à la main et à l’épaule.
La version de l’accusée
A la barre, Fatoumata a livré une version différente, plaidant la légitime défense. Elle a confirmé sa relation amoureuse avec Ousmane, expliquant s’être rendue à son garage pour le voir avant qu’ils ne partent ensemble chez lui, à N’Jolou.
Une fois sur place, selon elle, Ousmane aurait insisté pour avoir un rapport sexuel, ce qu’elle aurait refusé. Une bagarre aurait alors éclaté. Fatoumata soutient que le jeune homme l’a frappée et menacée avec un couteau, promettant de la tuer et de se débarrasser de son corps. C’est dans ces circonstances, dit-elle, qu’elle aurait réussi à lui arracher l’arme avant de le poignarder à trois reprises, par réflexe de défense.
Elle raconte avoir ensuite pris la fuite, partiellement déshabillée, en criant qu’Ousmane voulait la violer. Secourue par deux femmes du quartier, elle a finalement été interpellée par la gendarmerie alors qu’elle s’était réfugiée chez une voisine. A l’audience, Fatoumata a reconnu les faits, demandant pardon au tribunal et promettant de ne plus recommencer.
Le verdict
Après délibération, le Tribunal de Première Instance de Labé a estimé que la prévenue s’était rendue coupable de coups et blessures volontaires, sans toutefois retenir la préméditation. Elle a été condamnée à 21 jours de prison ferme.
Ayant déjà passé 20 jours en détention préventive, Fatoumata devrait recouvrer sa liberté dans les prochaines heures. Ce verdict met fin à une affaire qui a particulièrement ému la population locale, tant par l’âge de l’accusée que par la nature des faits.
Par Fatoumata Binta Diallo pour infosBruts.com.












