Balaya, 11 Oct (Infosbruts.com) – Une semaine après l’ouverture officielle des classes, la sous-préfecture de Balaya, relevant de la préfecture de Lélouma, peine encore à assurer le fonctionnement normal de ses établissements scolaires. Avec quatorze écoles primaires et deux collèges, le déficit d’enseignants reste criant : quarante postes demeurent vacants.
L’année dernière, la communauté locale, à travers l’association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE), avait pris les devants en recrutant quarante contractuels communautaires. Chacun d’eux percevait un salaire mensuel de 900 000 francs guinéens, financé intégralement par les contributions locales. Ce soutien représentait un effort colossal, estimé à près de 36 millions de francs sur l’année.
Mais cette année, le problème persiste. Les enseignants communautaires réclament une revalorisation salariale à un million de francs guinéens, assortie d’une prise en charge alimentaire. Les discussions sont toujours en cours et, pour l’instant, plusieurs contrats n’ont pas encore été renouvelés. Résultat : certaines classes restent fermées ou fonctionnent avec un personnel réduit, au grand désarroi des parents et des élèves.
Cette situation, loin d’être un cas isolé, illustre la fragilité du système éducatif local, où les communautés se substituent souvent à l’État pour maintenir les écoles ouvertes. Alors que la gratuité de l’école publique est désormais inscrite dans la Constitution, beaucoup s’interrogent sur sa réelle mise en œuvre.
L’État est appelé à agir rapidement pour doter les écoles rurales d’enseignants titulaires et garantir à tous les enfants de Balaya, et d’ailleurs, un accès effectif à une éducation publique, gratuite et de qualité.
Par Chérif Sampiring Diallo pour infosBruts.com
« Le récit des faits, l’écho du terrain. »













